L'ancienne secrétaire générale du Comité central du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) s'explique sur les raisons de son départ du parti.
Quelques jours après avoir annoncé sa démission du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), Jeanne Nsoga est revenue sur les motifs de son départ lors d'une nouvelle prise de parole. L'ancienne secrétaire générale du Comité central du parti d'Issa Tchiroma a tenu à clarifier les circonstances de sa rupture avec le FSNC.


Dans cette nouvelle intervention, Jeanne Nsoga revient sur l'entretien du 12 août qui l'avait opposée à Issa Tchiroma. Elle explique que sa décision de démissionner fait suite à une "divergence de vues" avec le président du FSNC, qui l'accusait de tribalisme. L'ancienne dirigeante réfute catégoriquement ces accusations : "Je ne me reconnais pas dans ces propos", a-t-elle déclaré.
Selon Mme Nsoga, ces accusations seraient liées à son combat pour "la restitution des terres des communautés autochtones jadis accaparées par les miliciens de l'armée nationale du Cameroun, bras armé de l'UPC". Un combat qu'elle présente comme légitime et qui n'aurait rien à voir avec du tribalisme.

Dans ses explications, Jeanne Nsoga va plus loin en accusant Issa Tchiroma d'avoir "cédé à la manipulation d'un sympathisant de Maurice Kamto". Selon elle, cette manipulation viserait à créer les conditions d'une alliance entre le FSNC et Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Dans sa correspondance, elle évoque également le "cyber-harcèlement" dont elle serait victime de la part des "supporters de Monsieur Maurice Kamto" qui l'accusent de tribalisme, reprochant à Tchiroma son silence face à ces attaques.

Cette nouvelle prise de parole intervient après qu'Issa Tchiroma ait publié un communiqué le 11 août annonçant l'exclusion de Jeanne Nsoga du parti pour "faute très grave", suivie le lendemain de la lettre de démission de cette dernière.
La rupture entre les deux figures du FSNC illustre les tensions qui traversent l'opposition camerounaise et pose la question de l'avenir du parti créé par Issa Tchiroma, ancien ministre de la Communication sous Paul Biya.



Cette crise interne survient à un moment où l'opposition camerounaise peine à présenter un front uni face au pouvoir en place, soulevant des interrogations sur la capacité des partis d'opposition à surmonter leurs divisions internes.