Il disait qu'il est un fils de Chantal et Paul Biya. Mais Samuel a trahis clairement. Alors que ses amis et soutiens politiques se battent sur le terrain, dans la poussière et la ferveur d’une campagne électorale décisive, Samuel Eto’o, lui, a choisi le confort des palaces et la douceur des plateaux européens.
Pendant que Yaoundé brûle d’efforts, lui savoure le calme d’une villégiature en Mbeng, loin du tumulte, loin de ceux qui, hier encore, l’érigeaient en symbole, en frère, en allié. À un moment où la fidélité devrait se mesurer à la présence, Eto’o a prétexté des “voyages importants à l’étranger”.
Mais derrière cette façade diplomatique, se cache une fuite de responsabilité.
Ses compagnons du régime, eux, “sont au charbon”, à défendre bec et ongles un système qui l’a porté, protégé, et même relevé lorsque sa propre image vacillait.
Et pourtant, il ne s’affiche plus, ne soutient plus, ne répond plus.
Celui qui, hier, galvanisait les foules par sa parole, s’est muré dans un silence qui en dit long.
LE CALCUL FROID DU STRATÈGE SAMUEL
Car Samuel Eto’o ne fait jamais rien pour rien. Depuis quelque temps, il multiplie les apparitions autour de Zambo Anguissa, comme un préambule à une alliance opportuniste.
Un 50-50 à la Samuel est en gestation: quand la loyauté se monnaye et que la gratitude devient variable d’ajustement.
Mais dans ce jeu de dupes, il oublie une vérité fondamentale : les mêmes escaliers que tu montes en courant, tu les redescendras en croisant ceux que tu as ignorés.
Oswald Baboké, Directeur adjoint du Cabinet Civil de la Présidence, écrivait un jour cette phrase devenue proverbiale : « Au sommet de ta gloire, n’oublie jamais ceux qui t’ont permis de monter si haut. Si tu n’es motivé que par l’ambition, tu risques d’oublier ceux qui t’aident à atteindre le sommet».
Des mots puissants, que Samuel Eto’o semble avoir effacés de sa mémoire.
Car à force de calculer, il a cessé de ressentir. À force de vouloir tout contrôler, il a abandonné l’essentiel : la reconnaissance.
L’histoire retiendra peut-être ses buts, ses trophées, ses records… Mais elle retiendra aussi ce moment précis où Eto’o a tourné le dos à ses alliés de l’ombre, ceux qui, quand il menait ses batailles inutiles contre sa tutelle, se sont rangés de son côté, y compris contre leur propre collègue du Gouvernement, ils lui ont prêté l’épaule,
Le Cameroun, ce grand théâtre politique et moral, n’oublie jamais les acteurs qui quittent la scène avant la fin du spectacle.
Avec Shance Lion