Actualités of Sunday, 12 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Tragédie : un enseignant victime de son dévouement envers sa femme

Dans la ville économique, l’enseignant a vécu le pire. Il était respecté par beaucoup de personnes. Celui que tous les élèves aiment a connu une fin tragique après s’être lourdement endetté pour soutenir les ambitions de sa femme. Le créateur digital Joachim Sehonou relaie l’histoire qu’il a lui-même pris sur un mur.

L’enseignant avait contracté un prêt bancaire conséquent, dépassant deux millions de francs CFA, afin de financer sa participation à un concours administratif. À l’approche du mois d’août, son épouse demanda la permission de se rendre dans un village voisin pour rendre visite à ses parents.

Au milieu du mois, les résultats du concours furent publiés alors qu’elle se trouvait encore chez ses proches. Apprenant son succès, elle contacta son mari, non pas pour partager sa joie, mais pour le remercier tout en mettant fin à leur union de manière abrupte.

Profondément affecté par cette trahison, l’enseignant fut victime d’un AVC deux semaines plus tard. Seul dans sa demeure, il tenta de se traîner jusqu’à la terrasse, souillé et sans secours, avant de perdre connaissance.

Ne l’ayant pas vu ce matin-là, ses frères s’inquiétèrent. Ils tentèrent de le joindre en vain jusqu’aux environs de 9 heures. L’un supposa qu’il s’était peut-être rendu à la paie, comme c’était de coutume en fin de mois. Mais l’autre rétorqua qu’un tel déplacement impromptu ne correspondait pas à ses habitudes.

Envahis par l’inquiétude, ils décidèrent d’escalader la clôture de sa propriété. C’est ainsi qu’ils découvrirent leur frère, gisant inconscient sur la terrasse. Il fut immédiatement conduit à l’hôpital général, puis transféré en urgence dans un autre établissement, où son décès fut malheureusement constaté.

Informée par les frères du défunt, son épouse dépêcha son jeune frère à Douala, sous prétexte de venir présenter ses condoléances. À son arrivée, il salua brièvement la famille, puis s’assit. Peu après, il reçut un appel et entama une conversation dans une langue locale que la plupart des personnes présentes ne comprenaient pas.

Cependant, l’un des frères du défunt, ayant grandi dans le village natal de l’épouse, comprit parfaitement le sens de ses paroles. Il révéla alors à ses frères que le jeune homme avait été envoyé pour récupérer la carte bancaire du défunt. Ce dernier fut immédiatement démasqué et sommé de quitter les lieux.

Quant à l’épouse, elle assista aux funérailles, mais n’eut pas le courage de s’approcher de la famille. Elle fut ignorée, tenue à l’écart, comme une intruse. Ainsi s’éteignit, dans l’indifférence de celle qu’il avait tant aimée, l’un des enseignants les plus brillants que la ville de Douala n’ait jamais connus.