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Actualités of Monday, 20 March 2017

Source: CameroonWeb

Torture d'Ibrahim au commissariat d'Ombessa, la police se blanchit

Martin Mabraga Nguele, Directeur Général de la DGSN Martin Mabraga Nguele, Directeur Général de la DGSN

Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’adolescent Ibrahim Bello torturé par électrocution au Commissariat d’Ombessa. Une affaire qui défraie la chronique, et qui indigne plus d’un, de même que des défenseurs des droits de l’homme.

C’est le cas de Maître Félicité Ziefman, une avocate au barreau de Paris qui a saisi le délégué général, Martin Mabraga Nguele de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) sur la situation d’Ibrahim Bello.

Cette affaire fait davantage tache d’huile. Précédemment dans notre article https://goo.gl/fou0n9, nous vous avions fait cas du périple du jeune Ibrahim depuis sa localité Biakoua et la bavure dont il a été victime au Commissariat.

L'officier de police, chef du poste de police d'Ombessa a toutefois reconnu que l’adolescent a bien évidemment été emprisonné dans leur district mais seulement pour deux jours au lieu de plusieurs jours comme nous en faisions cas dans notre précédent article.

Si l’on s’en tient aux déclarations de l’Officier en grade, en seulement deux jours, Ibrahim Bello a été atrocement torturé jusqu’à perdre ses membres inférieurs et supérieurs.

Le jeune se trouve actuellement dans un état très inquiétant… Toujours selon l’officier en grade, un certain Sakis, agent de police qui était de garde durant son incarcération serait responsable de ces traintements inhumains.


Le Commissariat d’Ombessa qui tente de défendre l’indéfendable indique que les traces qui se trouvent sur les bras de la victime sont dû aux menottes qu'il avait mis sur ses bras pour l'empêcher de s'évader. Des déclarations qui convainquent difficilement les défenseurs des droits de l’homme.

Dans le cadre de l’enquête ouverte par le Commissariat d’Ombessa, le frère aîné de la victime, Souley YOUGOUDA ainsi que l'Imam de Mbangassina qui a pris soin d’Ibrahim Bello ont été convoqués par la police pour être écouté ce mardi.

Cette bavure policière contre le jeune Ibrahim vient s’ajouter aux pléiades d’actes d’une autre époque commis dans certains lieux de détention au Cameroun dans l’indifférence totale des autorités sécuritaires. Sur les réseaux sociaux, les internautes demandent justice pour cet acte. La police camerounaise à travers cette tragédie joue sa crédibilité.