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Opinions of Thursday, 4 October 2018

Auteur: Gaëtan Donfack

Tireur de pénalty: Maurice Kamto rattrapé par son passé

Maurice Kamto est contre l'idée d'une candidature unique Maurice Kamto est contre l'idée d'une candidature unique

A toutes celles et tous ceux qui ont entre 20 et 35 ans, voire 40 ans, il y a 20 ans, nous étions comme vous. Nous étions élèves des lycées et collèges des deux provinces du Cameroun, puis étudiants, d’abord à Ngoa-Ekellé, la seule université d’Etat, et ensuite dans toutes les universités d’Etat que vous fréquentez aujourd’hui, et qui ont changé le visage de l’Enseignement supérieur, et comment ne pas le reconnaître, qui impactent sur la marche du Cameroun.

Nous n’avions pas Internet, Facebook, Twitter, Snapchat, et que sais-je encore. Nous avions, au mieux la CRTV télé (ou son ancêtre la Ctv), sinon nous nous contentions volontiers du poste national de la radio. Comme les temps changent… Nous aimions le football. Et Les Lions Indomptables, comme les Lionceaux, héroïques en Australie en 1981, nous comblaient de joie, de sensations fortes, d’émotion et de fierté.

C’est à cette époque que le Football camerounais a connu ses premières grandes victoires. Nos joueurs, s’appelaient alors Tokoto JeanPierre, Manga Onguene, Ndoumbe Léa « Général », Ndjeya, Onana « Panka », Milla Roger, « Docteur » Abega Théophile, Mbida « Arantès », Thomas Nkono « Tommy », Joseph Antoine Bell « Jojo », Emana « Marco », Aoudou, Mbom, Kaham Michel, Mbouh Emile, Bahoken Paul, Kunde Emmanuel, Maya, Makanaky, Mfede Louis-Paul, Oumarou Mamoudou, Omam Biyick François, Kana Biyick André, … et beaucoup plus tard, Samuel Eto’o Fils « Pichichi », Mboma, Njitap, Alioum Boukar, Olembe, Ndiefi Pius, Ndip Akem, Foe Marc Vivien…

Vidéos

J’en oublie certainement. Ces légendes ont écrit des pages, en lettres d’or, de l’histoire du sport camerounais et en particulier de notre football. Comme tous les Camerounais, nous sommes passés par toutes sortes d’émotions, y compris les penalties, les fameux coups de pied de réparation que certains semblent découvrir aujourd’hui, comme par enchantement. Devrait-on s’étonner que ces novices du football se voient tirant un penalty alors que le match n’a pas encore débuté ? Il ne faudrait surtout pas en tenir rigueur au Pr Maurice Kamto, pourtant juriste renommé, de méconnaître les règles du football.

Certains proviseurs de lycée et principaux de collège avaient eu la souplesse, la sagesse et le patriotisme de retarder le début des cours, de quelques minutes, pour permettre aux millions de supporters camerounais, de vibrer et de communier avec les Lionceaux en Australie, en raison du décalage horaire, en écoutant à la radio, les exploits de la bande à Djonkep Bonaventure, Ebongue Ernest, Mfede Louis-Paul, Onana Essele, Kwedi Gaston, Macky Stéphane, Eyobo Ernest et les autres héros d’Australie 1981. Quelques années plus tard, dans les années 1990, le Pr Paurice Kamto, aujourd’hui, contre toute attente, tireur de penalty improvisé, traitait pourtant avec dédain ses étudiants qui voulaient aller regarder les matches des Lions Indomptables à la télé.

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Il leur disait avec mépris, pour eux et pour le football, qu’ils étaient indignes. Il n’hésitait même pas à leur asséner que le football était l’opium du peuple, un raccourci pour les ratés. Aurait-on vraiment tort de penser que Maurice Kamto a choisi de revêtir aujourd’hui la célèbre tunique des Lions Indomptables à la faveur de la campagne présidentielle 2018, pour faire illusion, que dis-je, pour user de substances hallucinogènes comme l’opium, afin de berner le peuple camerounais ? Cet illusionniste, adepte de déloyauté, spécialiste de retournement de veste, qui veut changer le Cameroun, se souvient-il qu’en football, il est fâcheux de marquer des buts contre son propre camp ?

Quand il aura changé le Cameroun, puisque tel est son dessein, avec quel maillot va-t-il tirer son fameux penalty ? Sait-il que les règlements de la Fifa, l’instance faîtière du football mondial, n’autorisent pas de parricide, ni de changement de maillot en pleine compétition, ni même de changement d’équipe, après avoir joué avec les couleurs et sous la bannière d’un pays ? Que le Pr Maurice Kamto « s’enjaille » aujourd’hui, en tournant des vidéos dans lesquelles il se donne le beau rôle de tireur de penalty contre Paul Biya, ne devrait à la vérité, surprendre personne.

Le Pr Maurice Kamto a mangé dans la main du président Paul Biya, qui lui a donné une visibilité inespérée. Même dans ses rêves les plus fous, il n’avait sans doute pas osé penser qu’il ferait partie de la « dream team » de juristes, cette équipe nationale polyvalente, coachée par Paul Biya qui a brillamment défendu Bakassi, notre perle, devant les instances internationales. Il faut vraiment avoir la mémoire très courte, pour atteindre le summum de la forfaiture comme Maurice Kamto, qui ose s’attaquer aujourd’hui au Président Paul Biya, ce grand homme d’Etat d’une stature exceptionnelle, ces mots sont de Maurice Kamto lui-même...

Affaire Bakassi

Paul Biya les avait surpris, lui Kamto et tout son monde, en lui accordant le brassard de capitaine, le temps d’un match de gala ou d’une cérémonie des « awards », après notre victoire historique dans l’affaire Bakassi pour porter la voix du Cameroun. Que n’a-t-il donc dit, tellement il était ému ? Que d’éloges pour Paul Biya ! Comment le Peuple camerounais pourrait-il faire confiance à un joueur qui casse le sucre dans le dos de son coach et qui se retourne subitement contre ses coéquipiers ? Ce que le Pr Maurice Kamto a peut-être oublié, ou quelque peu négligé, c’est qu’aujourd’hui, avec Internet, la télévision satellitaire et les réseaux sociaux, tout le monde regarde le football, tout le monde en parle.

Des stars comme Ronaldo ou Messi, Neymar ou Mbappe, Ronaldinho ou Eto’o, Choupo-Moting ou Ondoa Fabrice s’invitent à toutes les conversations et sont connues dans tous les foyers. C’est un phénomène inarrêtable, qui ne laisse personne indifférent.

Les Camerounais sont vraiment perplexes devant ce tireur de penalty qui veut marquer dans son propre camp, l’équipe qui lui a permis de se faire connaître, de briller et de commettre sa traitrise. Il paraît même que dans son équipe, au MRC, il a recruté des mercenaires, transfuges d’autres partis, et comble même des casseurs. Certains sont pris en flagrant délit de détention illicite de deux licences. Sur la feuille de match, ils sont dans l’équipe du locataire du Palais de l’Unité à Etoudi.

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Mais ils s’échauffent (au sens figuré) avec les adversaires de Paul Biya. On les a aperçus, pour la veillée d’armes, la mise au vert dans les vestiaires et les regroupements des adversaires de Paul Biya. Sans vergogne, ces traitres ourdissent un plan contre leur ancien mentor. Encore une hérésie signée le Pr Kamto !

Grandes opportunités

Seul le Pr Maurice Kamto, qui découvre le football sur le tard, peut concevoir et comprendre ce qu’il veut proposer aux électeurs camerounais. Que Maurice Kamto sache que personne n’est dupe. Qu’il s’attende à être hué et houspillé, honni et vomi par les électeurs et le public camerounais, passionné de football, connaisseur et exigeant. Pour une bonne frange, celle des ultras, ces juges impitoyables et intransigeants, le sort de Kamto est scellé. Il a promis qu’il n’y aura pas de Can 2019 au Cameroun s’il était élu président de la République.

Les électeurs, férus de football, assoiffés de « sucer » la Can 2019 au Cameroun, sauront s’en souvenir, le 7 octobre 2018. Kamto va alors peut-être tirer son penalty là, comme dans un rêve virtuellement. Mais la réalité est toute autre. Qu’il laisse Paul Biya, la Force de l’Expérience, conduire sereinement le Cameroun vers les grandes opportunités qu’il a savamment préservées et négociées, pour le bonheur des Camerounais et la grandeur de notre pays.