Le masque tombe, Samuel Eto'o qualifié de « l'allié de l'oppresseur » par le lanceur d'alerte Paul Chouta. Ce dernier, compte tenu des derniers développements liés à la présidentielle d'octobre, ne nie pas que « le réveil sera brutal pour ceux qui ont idolâtré l'enfant prodige du football camerounais ». Le président de la Fecafoot va mobiliser des électeurs pour celui qu'il appelle « papa » et son compatriote susmentionné s'en indigne, non pas sans prédire l'avenir.

Le voilà, Samuel Eto'o, s'apprêtant à faire campagne pour Paul Biya, l'homme qui a plongé le Cameroun dans l'abîme. Il va se faire l'apôtre de celui-là même qui, depuis plus de quarante ans, étrangle le pays. Et quand on dénoncera cet acte, on nous dira qu'il est "contre le régime" ? Quelle insulte à l'intelligence !

Comment peut-on, sans rougir, défendre un homme qui est le créateur et concepteur d'un système que l'on prétend combattre ? Comment peut-on défendre Paul Biya et être contre le régime dont il est le précurseur ? Est-ce parce qu'on dit que le Cameroun a traversé les remèdes que certains refusent de réfléchir ?

C'est la pire des trahisons : celle d'un homme qui, au lieu de rendre l'amour et la fierté que son peuple lui a donnés, s'allie avec l'oppresseur pour mieux écraser ce peuple. Non, il n'y a pas d'erreur, pas de malentendu. Samuel Eto'o est un opportuniste égocentrique, aveuglé par son propre intérêt.

Il se moque de la souffrance de ceux qui l'ont porté au sommet. La misère de ses fans n'est pour lui qu'un détail. Ceux qui le jugent cruel et méprisant n'ont pas tort. Le Cameroun a besoin de leaders, pas d'alliés et complice du bourreau.

Cette sortie véhémente de Paul Chouta est assimilable à sa colère, comme celle de plusieurs autres personnes qui ne se sont pas fait prier pour exprimer leur déception vis-à-vis de l'ancien capitaine de la sélection. Cette nouvelle décision de soutenir officiellement Paul Biya va-t-elle être la goutte d'eau qui débordera le vase et sortira à jamais Eto'o du cœur des Camerounais ? On n'en est pas loin, vu les réactions obtenues jusqu'ici sur les médias et les réseaux sociaux.