Le président du Manidem, Georges Anicet Ekane, est décédé lundi à Yaoundé après 38 jours de détention. Arrêté pour avoir soutenu l'opposant Issa Tchiroma Bakary, il a été privé de son extracteur d'oxygène pendant plus d'un mois malgré de graves problèmes respiratoires. Sa mort soulève des questions sur les conditions de sa détention.
Tensions postélectorales : Anicet Ekane, symbole de la lutte pour le changement, meurt en détention
Georges Anicet Ekane est mort ce lundi 1er décembre 2025 à Yaoundé. Il était détenu depuis 38 jours après sa déclaration en faveur d’Issa Tchiroma, qu’il présentait comme le vainqueur de la Présidentielle 2025.
Arrêté de façon rocambolesque à Douala par la gendarmerie le 24 octobre 2025, le président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) était gravement malade. Il souffrait de problèmes respiratoires, un état connu de tous, y compris de ceux-là mêmes qui lui ont confisqué son extracteur d’oxygène.
Privé de son extracteur d’oxygène et d’accessoires pendant plus d’un mois, ce n’est que le 27 novembre 2025 que la gendarmerie nationale lui a remis l’appareil, selon son avocat, Maître Hippolyte Meli.
« L'opinion est informée que dans la journée du jeudi 27 novembre 2025, une équipe de cinq (5) gendarmes non identifiés par le Président EKANE Anicet Georges lui ont fait décharger en personne sur son lit de malade au CMG/Yaoundé, ses équipements personnels (extracteur d'oxygène et accessoires) qui subissaient depuis un mois, une confiscation à la Légion de Gendarmerie du Littoral à Douala. Ces appareils désormais remis à sa disposition n'ont pas encore fait l'objet de tous les cherkings nécessaires avant usage, seuls les médecins militaires ayant jusqu'alors confirmé leur état de bon fonctionnement sans vérifications contradictoires de ses propres médecins. C'est dans cette attente qu'il sera clos à l'incident par une plainte en bonne et due forme à déposer contre le Colonel Commandant la Légion de Gendarmerie du Littoral et tous ses éléments qui ont participé à l'organisation des opérations militaires ayant créées ce fait criminel » avait expliqué vendredi dernier, Maître Hippolyte Meli
Le Cameroun perd ainsi l’un de ses derniers nationalistes, qui avait pris ces derniers temps le devant de la lutte pour le changement du régime au pouvoir au Cameroun depuis quatre décennies.
@Nana Paul Sabin









