Actualités of Tuesday, 3 June 2025

Source: www.camerounweb.com

Tension à la Fédération: le Coach est viré, Akono maintenu, le désordre de Mouelle Kombi continue

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Nouveau rebondissement dans la crise qui secoue la Fédération Camerounaise de Volley-ball (FECAVOLLEY). Serge Abouem, reconnu par la justice comme président légitime de l'instance, a publié un communiqué ce mardi pour annuler la nomination du technicien brésilien Paulo de Tarso, désigné par son rival Bello Bourdane comme nouveau sélectionneur de l'équipe féminine.

Dans sa déclaration, Serge Abouem réaffirme sa confiance en Jean René Akono, qu'il maintient au poste de sélectionneur des Lionnes Indomptables de volley-ball. "L'équipe nationale dames de volley-ball dispose d'un coach, Jean René Akono, qui a déjà fait ses preuves en gagnant successivement 3 Coupes d'Afrique des Nations", souligne le communiqué.

Le président légalement reconnu ne mâche pas ses mots concernant le technicien brésilien : "Le nommé Paulo de Tarso, qui ne dispose pas des qualités pour défendre les intérêts sportifs et stratégiques du volley-ball camerounais, ne fait pas partie du staff de la Fecavolley, et encore moins du staff de l'équipe féminine."

Cette sortie de Serge Abouem intervient au moment même où Paulo de Tarso vient d'arriver au Cameroun pour prendre ses fonctions, suite à sa nomination par Bello Bourdane, soutenu par le ministère des Sports. Le Brésilien se retrouve ainsi dans une situation délicate, pris entre deux feux dans ce conflit de légitimité.

Cette nouvelle escalade dans le conflit qui oppose les deux prétendants à la présidence de la FECAVOLLEY complique davantage la préparation de l'équipe féminine aux championnats du monde de volley-ball. Avec deux sélectionneurs revendiquant le même poste, les Lionnes Indomptables se retrouvent dans une situation ubuesque à quelques mois de l'échéance internationale.
Le communiqué de Serge Abouem rappelle que l'équipe féminine est "engagée dans les préparatifs aux championnats du monde", soulignant l'urgence de clarifier la situation technique pour ne pas compromettre les chances du Cameroun.

Cette crise révèle une fois de plus les dysfonctionnements institutionnels qui minent le sport camerounais. Entre reconnaissance judiciaire d'un côté et soutien ministériel de l'autre, la FECAVOLLEY navigue dans des eaux troubles qui risquent de pénaliser l'ensemble du volley-ball national.

Reste à savoir quelle sera la réaction de Paulo de Tarso et du camp Bello Bourdane-MINSEP face à cette fin de non-recevoir. Dans cette guerre des communiqués, ce sont finalement les athlètes qui paient le prix fort de cette instabilité institutionnelle chronique.