Actualités of Wednesday, 13 August 2025
Source: www.camerounweb.com
La démission de Jeanne Nsoga, ex-Secrétaire générale du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), continue de faire des vagues dans la classe politique. Tandis que l'intéressée dénonce une inaction de son leader face au cyber-harcèlement dont elle dit être victime, le président de l'Alliance Patriotique et Républicaine (APAR), Célestin Djamen, a publiquement apporté son soutien à Issa Tchiroma Bakary, le félicitant pour la décision d'exclusion de son ancienne collaboratrice.
L'onde de choc provoquée par la démission fracassante de Jeanne Nsoga du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) continue de secouer l'échiquier politique camerounais. Dans cette bataille de positionnements, une voix s'est particulièrement fait entendre : celle de Célestin Djamen, président de l'Alliance Patriotique et Républicaine (APAR), qui a choisi son camp avec force.
Dans une déclaration publique, Célestin Djamen a clairement pris position contre les propos attribués à Jeanne Nsoga, qualifiant le tribalisme de "cancer pour la société". Pour le président de l'APAR, ce fléau doit être combattu "par tous les moyens légaux ou illégaux", une formulation qui ne manquera pas de faire débat.
Cette prise de position sans équivoque intervient après que le FSNC ait officiellement exclu Jeanne Nsoga pour des écrits à caractère tribaliste visant une communauté spécifique. En soutenant publiquement Issa Tchiroma Bakary, Célestin Djamen s'affiche comme un défenseur de la fermeté face aux dérives communautaires.
La réponse de l'ex-Secrétaire générale ne s'est pas fait attendre. Dans sa lettre de démission adressée à Issa Tchiroma Bakary, Jeanne Nsoga a dénoncé le manque de soutien de son leader face aux attaques des "supporters de Monsieur Maurice Kamto". Elle a également mis en avant ses vingt années de militantisme au sein du parti, dont huit comme Secrétaire générale, rappelant sa fidélité passée pour mieux souligner sa déception présente.
Cette version des faits révèle une lecture différente des événements : là où certains voient une sanction justifiée contre des propos tribalistes, l'intéressée présente sa situation comme celle d'une militante abandonnée par sa formation politique face au cyber-harcèlement.
Le soutien apporté par Célestin Djamen à Issa Tchiroma Bakary ne relève pas uniquement de considérations morales. Cette prise de position publique s'inscrit dans une logique d'alliances politiques à l'approche de l'échéance présidentielle de 2025. En s'affichant aux côtés du président du FSNC, le leader de l'APAR envoie un signal fort sur ses priorités politiques et ses partenariats potentiels.
Au-delà des personnalités impliquées, cette affaire met en lumière les tensions politiques et les clivages communautaires qui traversent la classe politique camerounaise. Alors que Célestin Djamen et Issa Tchiroma Bakary s'affichent comme des champions de la lutte contre le tribalisme, les réactions contrastées sur les réseaux sociaux témoignent de la complexité du débat.
La difficulté à dépasser ces clivages dans le discours politique camerounais apparaît comme l'un des défis majeurs de la période pré-électorale. Entre condamnation morale et récupération politique, les lignes de fracture se dessinent avec une netteté qui pourrait influencer les équilibres futurs.
Cette polémique, qui dépasse le cadre strict du FSNC, illustre les défis auxquels font face les formations politiques d'opposition dans leur quête d'unité. La gestion des crises internes et la capacité à maintenir la cohésion face aux tensions communautaires constituent des enjeux cruciaux pour crédibiliser l'alternative au pouvoir en place.
L'affaire Jeanne Nsoga-Issa Tchiroma, désormais enrichie du soutien de Célestin Djamen, continuera sans doute d'alimenter les débats politiques dans les semaines à venir, révélant au passage les véritables rapports de force au sein de l'opposition camerounaise.