Actualités of Sunday, 5 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Succession de Paul Biya : Ferdinand Ngoh Ngoh d'abord, Joseph Dion Ngute ensuite

C'est Aristide Mono qui l'a déclaré, enfin plus ou moins. Pour l'homme politique le Secrétaire général de la Présidence de la République a plus de pouvoir que le Premier ministre lui-même.

Il a déclaré ceci : « entre le président de la République et le premier ministre, il y a un vice-président de la République qui est le SGPR ». De quoi faire couler l'encre et les voix dans l'arène politique camerounaise.

L’universitaire était ce dimanche 5 juin 2022, l’un des invités de l’émission Club d’Elites sur Vision 4, une télévision privée émettant depuis Yaoundé au Cameroun où la question des « hautes instructions » était au cœur de l’émission.

Le prétexte est un coup de fil du Secrétaire général de la présidence à la République Ferdinand Ngoh Ngoh à Laurent Esso, Ministre de la Justice qui informait à ce dernier que le président de la République a demandé la libération de MVOGO Emilienne, actuellement en détention à la prison centrale de Nkodengui pour une sombre affaire de corruption liée au paiement des impôts par le patron de Vision 4.

On se souvient que le Ministre de la Justice a informé par correspondance au Secrétaire général de la présidence de la République qu’il était impossible pour le moment de libérer dame Mvogo. Dans l’opinion, nombreux sont les camerounais qui estiment que Laurent Esso a piégé Ferdinand Ngoh Ngoh , parce que généralement, les hautes instructions du vieux lions se passent par un canal écrit et non au téléphone.

« On a toujours questionné l’authenticité de la paternité des hautes instructions, parce que jusqu’ici on n’a pas encore produit des archives ou des preuves que c’est le président de la République lui-même qui est le donneur d’ordre. On a l’impression aujourd’hui que la force de l’expérience s’est transformée en force des hautes instructions. Cela devient de plus en plus reçurent. Cela est lié à un individu, cela est lié à une personnalité, à savoir le Secrétaire général de la présidence de la République », explique Aristide Mono.

« Entre poser une signature sur un communiqué et faire une haute instruction, qu’est ce qui est plus facile pour le président de la République ? Si le chef de l’Etat faisait des efforts d’être un peu plus présent, je crois qu’on ne serait pas dans cette sorte de cour de roi Pétaud, dans cette forme de cacophonie qui enlève au premier ministre tout son pouvoir. Avec les hautes instructions, le premier ministre devient tout simplement le spectateur. Entre le président de la République et le premier ministre, il y a un vice-président de la République qui est le SGPR », a conclu le Dr Aristide Mono dans Club d’élites sur Vision 4.