Le journaliste et analyste politique réagit aux critiques sur l'exclusion du leader du MRC de la course présidentielle.



Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, Martin Camus Mimb, journaliste et figure médiatique camerounaise, a pris la défense de Maurice Kamto face aux critiques concernant son exclusion de la course présidentielle par ELECAM et le Conseil constitutionnel.


"Je suis quand même surpris de lire les gens qui disent que le fait que le Pr Kamto ne soit pas retenu par ELECAM et le Conseil constitutionnel est un échec", a écrit le journaliste dans un long message publié ce dimanche.

Martin Camus Mimb invite à une réflexion plus large sur l'engagement politique des figures historiques camerounaises. "Dites-moi, les héros que nous célébrons tous au Cameroun ont participé à quelle élection pour avoir droit à votre reconnaissance ? Moumié ? Ouandié ? Um Douala Manga Bell ?", interroge-t-il, faisant référence aux leaders indépendantistes camerounais.



L'analyste établit un parallèle entre les luttes passées et actuelles : "Il y a des combats qu'on mène pour permettre à l'histoire de prendre les notes de l'injustice. Et puis les révolutions profitent rarement à ceux qui les font."

Utilisant une métaphore imagée, Martin Camus Mimb compare l'action politique à un processus naturel : "Chaque coup de hache sur un arbre fait avancer le processus de sa chute, même s'il trône au milieu de la forêt."
Il rappelle également l'histoire politique récente, évoquant l'époque d'Um Nyobè où certains "voulaient à l'UPC aussi d'avoir boycotté les élections", tout en soulignant que l'on retient aujourd'hui davantage "le combat de Um que leurs critiques".

Le journaliste conclut sa réflexion par un message d'espoir et de patience : "Faisons attention à ce que notre esprit ne peut nous permettre de comprendre qu'au présent. Le temps de conjugaison au futur peut être différent, avec des verbes du 5ème groupe."



Cette déclaration de Martin Camus Mimb, qui a généré plus de 8 900 vues et de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, s'inscrit dans le débat actuel sur les stratégies politiques d'opposition au Cameroun et questionne la définition même du succès en politique.