Actualités of Saturday, 2 August 2025
Source: www.camerounweb.com
Le régime Biya a récemment empêché l'ancien ministre Issa Tchiroma Bakary de sortir du territoire camerounais, pour se rendre à Dakar.
Officiellement, le candidat à l'élection préidentielle de 2025 n'est pas poursuivi par la justice. C'est la raison pour laquelle cette décision du régime a mis en colère l'avocate et militante des Droit de l'Homme, Me Alice Nkom.
Dans une publication, cette dernière a officiellement apporté son soutien à Issa Tchiroma et mis en garde le régime de Yaoundé déci à s'accrocher au pouvoir vaille que vaille.
"En ce jour, je suis solidaire de M. Issa Tchiroma Bakary
Soutien total. Non pour ses idées.
Mais pour son droit.
Et pour notre combat commun contre l’arbitraire.
Même si, dans la plupart des cas, nous n’avons jamais été d’accord sur rien, toute personne victime de la négation de l’État de droit mérite notre soutien.
Même après avoir mangé. Même après s’être tu trop longtemps.
Parce que l’injustice ne choisit pas ses cibles.
Et que notre combat dépasse les menus du passé.
Ce régime a refusé une sépulture nationale à Ahmadou Ahidjo,
premier président de la République du Cameroun.
Et aujourd’hui, il humilie ceux qui veulent simplement se recueillir sur sa tombe ?
Ce matin, Issa Tchiroma Bakary, candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, aurait été empêché de quitter le territoire, alors qu’il se rendait à Dakar, sans que l’on sache vraiment s’il comptait se recueillir sur les tombes de la famille Ahidjo, mortes en exil.
Ils veulent effacer.
Ils veulent interdire.
Ils veulent humilier.
Mais la mémoire est plus forte que leurs frontières.
Et la dignité d’un peuple ne se gouverne pas à coups d’ordres administratifs.
Souvenez-vous que nous sommes toutes et tous des êtres humains.
Et que jamais,
je ne refuserai de donner à boire à celui qui a soif,
de nourrir celui qui a faim,
de visiter le prisonnier ou le malade,
d’habiller celui qui est dévêtu.
Même s’il s’appelle Paul Biya.
Parce que notre combat n’est pas une vengeance.
Parce que notre justice ne se nourrit pas de haine.
Parce que résister, c’est rester humain.
Même quand ceux d’en face ont tout fait pour nous déshumaniser.
“Je ne parle jamais par haine.”
Ce que je dis peut sembler dur.
Parfois même brutal.
Mais ce n’est pas moi qui suis violente :
ce sont les faits.
Les humiliations quotidiennes.
Les injustices sans fin.
Les promesses trahies.
Les droits piétinés.
Moi, je ne fais que mettre des mots
sur ce que tant d’autres vivent en silence.
Je ne dénonce pas par vengeance.
Je ne parle pas par haine.
Je parle parce que c’est la vérité.
Les enfants ne vous appropriez jamais l’inhumanité de l’autre.
Ce poison ne vous appartient pas.
Cette nuit n’est pas la vôtre.
Et en spiritualité,
cet “autre”
n’est pas un inconnu.
Ne l’oubliez pas un peuple qui se tait trop longtemps finit par s’éteindre.
Alors rallumons les lumières".