Alors que des policiers et gendarmes enlèvent tous les Camerounais identifiés comme soutiens du président du FSNC, certains soutiens de Paul Biya demandent au ministre de l'Administration territoriale de mettre aussi la main sur des activistes pro Tchiroma.
D'après Sosthène Parole qui a écrit une lettre à Paul Atanga Nji, ils sont 76 influenceurs qui doivent faire l'objet d'un mandat d'arrêt.
Dans la lettre que la rédaction de CamerounWeb vous propose, l'activiste formule des recommandations assorties d'arrestation de plusieurs de ses compatriotes.
"Lettre À Monsieur Paul ATANGA NJI
Ministre de l’Administration territoriale
Objet : Signalement d’un réseau d’influence visant à déstabiliser l’ordre public et demande de mesures administratives et préventives
Monsieur le Ministre,
Je me permets de porter à votre connaissance des informations extrêmement préoccupantes faisant état d’un réseau organisé de 76 influenceurs chargé de diffuser, de façon coordonnée et ciblée, des messages destinés à créer la division, la panique et des affrontements entre communautés sur le territoire national.
Résumé des faits :
Un dispositif coordonné de communication fonctionne selon quatre axes (appel à la « épuration ethnique » et à l’affrontement dans le septentrion ; déstabilisation des forces de défense et de sécurité ; exploitation de bavures pour radicaliser l’opinion ; actions-coup de poing pour paralyser les centres urbains) ;
Les messages sont relayés simultanément afin d’obtenir un effet multiplicateur rapide et d’installer une psychose collective ;
L’objectif apparent est la déstabilisation de l’ordre public et la création d’un climat propice à une confrontation généralisée.
Compte tenu des missions qui incombent au Ministère de l’Administration territoriale en matière de protection civile, d’administration du territoire et de maintien de l’ordre, je vous sollicite pour la mise en œuvre des mesures suivantes :
1. Mise en place d’un dispositif de veille et de monitoring des réseaux sociaux et canaux d’information susceptibles de relayer ces messages, en partenariat avec les opérateurs locaux et les plateformes internationales ;
2. Instruction aux autorités administratives locales (préfets, gouverneurs, maires) pour renforcer la présence sur le terrain, organiser des campagnes de contre-narration apaisante et mobiliser les leaders communautaires pour prévenir la polarisation ;
3. Coordination immédiate avec le Ministère de la Défense et les forces de sécurité pour identifier et neutraliser les actions programmées ;
4. Saisine des services juridiques compétents pour engager des poursuites lorsque les auteurs sont identifiés et pour demander aux plateformes le retrait des contenus fautifs ;
5. Création d’une cellule inter-ministérielle de crise (MINAT, MINDEF, MINCOM, opérateurs télécoms, plateforme de modération) pour centraliser les renseignements et piloter la réponse stratégique et opérationnelle.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération".









