Dagobert Nwafo a été envoyé en prison. Le père de Lydol est accusé d’assassinat. On l’a déjà répété à plusieurs reprises, le petit Mathis est mort par sa faute, lui qui a planté un poignard dans le corps de l’enfant de son voisin. Une histoire entre deux adultes qui finit curieusement par ôter la vie à un petit innocent.

Les prisonniers à Kondengui, s’ils ne l’attentaient pas de pieds fermes avant, eh bien ils doivent changer d’avis maintenant, surtout après l’appel lancé par l’activiste Jorel Jacques Zang.

« Maintenant, je dis, entrer en prison grâce à la pression médiatique est une chose. Être condamné et y rester définitivement est une autre chose. Par conséquent, nous veillerons à ce que Nwafo y reste et surtout qu’il n’en sorte plus jamais », lit-on sur la page de l’activiste.

Le membre de la diaspora interpelle les autres détenus : « Mes chers prisonniers, vous avez là l’occasion de servir la nation camerounaise. Merci de lui réserver un bon comité d’accueil qu’il n’oubliera pas de sitôt ».

Zang le livre complètement à l’abattoir : « Ceux qui n’ont pas fait l’amour depuis un moment, voilà "la femme" qu’on vient de vous envoyer. Mangez-la à toutes les sauces. Baratinez-le-moi là-bas à sec et sans vaseline. Ce sera un service national ».

La pratique est en effet très répandue en prison. Les prisonniers attaquent les autres détendus dont le crime est aberrant, comme le viol, le meurtre d’enfant, la pédophilie, etc. Selon des sources proches de la prison, certaines personnes incarcérées sont au courant de l’assassinat du jeune Mathis et attendent l’auteur de pieds fermes. Dagobert Nwafo peut craindre le pire, s’il n’est pas surveillé comme du lait sur le feu.