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Actualités of Tuesday, 8 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Société: abandonné par sa société, un employé du BGFT entre la vie et la mort à Bertoua

26 mois sans salaire 26 mois sans salaire

Il a été victime d’un accident

Il a travaillé du service au Bureau de gestion du frêt terrestre (BGFT)

26 mois sans salaire

C’est une situation qui interpelle à plusieurs titres. Selon nos confrère de la Tribune de l’Est, Menko Cyrille agent en service au Bureau de gestion du frêt terrestre (BGFT)dans la ville de Yagoua est entre la vie et la mort. Cyrille a été victime d'un Accident vasculaire cérébral (AVC) depuis deux mois déjà, séjourne à Bertoua. Entre temps, le BGFT lui doit 26 mois d'arriérés de salaire au moins (Soit deux ans et 3 mois). Son épouse et leurs enfants sont en larmes face au dénuement à cette situation.

On se souvient que depuis des mois, les employés de cette structure rencontrent des problèmes de salaires. Dans une correspondance adressée au Premier ministre (PM) le 11 novembre 2021, le collectif du personnel du Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT) annonce une cessation d’activité dans tous les services disséminés sur l’étendue du territoire national à compter du 25 novembre. Le document précise que cet arrêt de travail durera tant qu’une solution n’aura pas été apportée à l’ensemble des revendications du personnel.
En raison des dérives managériales, « le personnel du BGFT cumule plus de vingt-et-un mois d’arriérés de salaire à l’agence de Douala et jusqu’à plus de 10 mois à Kousseri, sans compter les autres agences telles Garoua, Ndjaména, Ngaoundéré et autres », s’offusque le personnel.

On apprend que cette situation se justifie notamment par la transformation du BGFT en une épicerie moderne. Le personnel dénonce également le détournement des ressources générées par la délivrance de la lettre de voiture internationale, qui constitue la principale source de recettes de cet organisme. Plus grave, « tous les ministres des Transports depuis 2001 se sont rendus coupables de détournements des fonds du BGFT en percevant jusqu’à vingt millions par mois », dénonce la correspondance.

L’autre source du malaise du personnel vient de ce que l’ancien président du Comité de gestion, Pierre Simé, continue de signer des décisions de nominations et de licenciement alors même que son mandat a pris fin depuis longtemps.
Pour plus de transparence, le personnel qui déplore l’absence au BGFT d’une convention collective ou des délégués, demande au PM d’ordonner la transmission au ministère des Transports des données statistiques des flux du transport des différentes marchandises en transit sur le territoire national et autres rapports d’activité et gestion. Il réclame aussi l’ouverture d’une procédure judiciaire afin de faire la lumière sur la gestion financière du BGFT.