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Actualités of Wednesday, 5 April 2017

Source: ActuCameroun

Shekau menace de 'décapiter' Paul Biya

Aboubakar Shekau Aboubakar Shekau

Dans une vidéo diffusée sur YouTube hier soir, l’un des chefs du groupe terroriste Boko Haram a menacé d’envahir le Cameroun et de décapiter en personne Paul Biya, son président de confession catholique.

« Je vous décapiterai en personne, Paul Biya, c’est moi qui vous trancherai la tête de la main gauche, je suis prêt ». C’est en affichant une couverture de magazine à l’effigie du président camerounais que le chef nigérian de Boko Haram a proféré ces menaces de mort.

Quelques secondes plus tard, il jette à terre et piétine la revue, jusqu’à ce qu’elle soit déchirée, tout en poursuivant : « Je le décapiterai, fainéant imbécile ! ».

Si Paul Biya attire ainsi les foudres du groupe djihadiste terroriste, c’est avant tout parce que le président du Cameroun est un fervent catholique, qui assiste chaque dimanche à la messe, à Yaoundé. Plus généralement, Boko Haram s’en prend à l’ensemble des Camerounais, leur signalant que ses combattants sont prêts à envahir le pays. Concrètement, ce sont les Camerounais de la région septentrionale, frontalière avec le Nigéria où est basé Boko Haram qui sont les premiers menacés par l’avancée « en cours » de ses miliciens, selon la vidéo.

Les Camerounais du nord, premiers menacés
Tout au long de ces six minutes de vidéo, les images montrent de nombreux hommes armés et cagoulés courir, tout en tirant des coups de feu en l’air aux cris de « Allahou akbar » (« Allah est le plus grand »).

Dans une autre séquence, le commandant du groupe exhibe des chaussures, des casques et d’autres accessoires de militaires supposément avoir été arrachés à des soldats camerounais par ses miliciens.

« Ce sont les chaussures qu’ils ont abandonnées derrière eux », présente le chef de guerre. « Ce sont les casques qu’ils ont laissés, leurs tapis de prière », poursuit-il. « Nous sommes en route vers Maroua, Garoua et Nagaoundere », a-t-il précisé, désignant les trois capitales régionales du nord du Cameroun. « Nous nous rendrons à Ebolowa et Yaoundé, et nous y arriverons si Dieu le veut », a-t-il martelé.