Arrêté il y a quelques jours à son domicile, l'homme politique Anicet Ekane est actuellement sous assistance respiratoire à l'hôpital de la garnison militaire de Yaoundé.

Anicet souffre de maladie grave et ceux qui l'ont fait arrêté en sont conscients. Par conséquent, le fait de l'incarcérer dans de telles conditions, sans lui fournir des soins appropriés, équivaut à prendre la décision de le condamner à mort.

"Quelles que soient les circonstances concernant M. Ekane, ce régime en assumera l'entière responsabilité", commente une source membre du parti de l'homme politique, MANIDEM.

EKANE Anicet, malade interné, a été auditionné hier mercredi après une préalable consultation professionnelle. Il ne va pas bien, selon ses avocats, mais a tenu à être entendu en présence de ses avocats depuis ce qu'il qualifie de son enlèvement vendredi 24 Octobre 2025 de Douala dans un service public de la Gendarmerie suivi immédiatement de sa déportation sur Yaoundé au SED. Ce qui a été fait.

Il est suspecté d'allégations d'infractions suivantes:
- Hostilité envers la patrie
- Révolution
- Incitation à la révolte
- Appel à l'insurrection.

Il les rejette en bloc et charge sa défense d'informer l'opinion de ce qui suit :
1- Qu'il est et restera un nationaliste qui aime sa patrie et qui a fait la prison avec bien d'autres pour que naissent les lois de liberté de 1990 ainsi que le pluralisme politique et ne saurait être hostile contre elle.

2- Il estime n'avoir qu'affaire avec ceux qui fustigent son soutien à un candidat à l'élection présidentielle tenue le 12 octobre dernier :

- Mr ATANGA NJI le MINAT qu'il qualifie de provocateur invétéré et incitateur de la révolte des citoyens par des propos et des écrits,
- Mr Clément Atangana le Président du Conseil Constitutionnel qui a provoqué le peuple camerounais depuis le 05 août 2025
- et leur coordonnateur organisateur de toutes ces provocations, Mr Paul Biya, candidat en compétition avec celui qu'il soutenait, Mr Issa TCHIROMA Bakary.
A son avis, ces trois (3) sont ses principaux interlocuteurs dans ce théâtre qui fait intervenir inutilement les forces de l'ordre et de sécurité lesquels n'ont rien à y voir.

C'est en ces termes qu'il a clôturé son audition estimant par ailleurs n'avoir plus rien à déclarer à une enquête qui lui attribue des pouvoirs exorbitants qu'il ne se reconnaît pas : la capacité à soulever le peuple par une simple lettre signée, un fantasme !