Dans un entretien exclusif accordé à IG/africaeverywhereogpod, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), a mis en lumière un problème criant : le manque d’éducation financière des footballeurs locaux. Une déclaration qui résonne comme un appel urgent à la réforme, alors que le champion africain multiplie les initiatives pour améliorer les conditions de vie des joueurs camerounais.


Samuel Eto’o n’y va pas par quatre chemins : « Les footballeurs viennent de milieux défavorisés, de milieux pauvres, donc ils n’ont pas l’éducation financière. » Une réalité qui expose ces athlètes à des risques majeurs – endettement, mauvaises décisions d’investissement, ou exploitation par des intermédiaires peu scrupuleux. Pourtant, ces joueurs représentent l’avenir du football camerounais, un secteur en pleine mutation sous l’impulsion de l’ancien attaquant du FC Barcelone.
Cette prise de parole fait écho aux déclarations de Joseph Pierre Batamack, membre du comité exécutif de la FECAFOOT, qui soulignait récemment sur MSI TV que « Samuel Eto’o a mis le joueur au centre de son projet ». Une philosophie qui se traduit déjà par des avancées concrètes : aujourd’hui, chaque joueur du championnat professionnel camerounais touche environ 200 000 FCFA par mois, une amélioration significative par rapport aux années précédentes.

Un deuxième mandat axé sur l’éducation et la stabilité financière
Pour Eto’o, la solution est claire : il faut encadrer les joueurs, non seulement en garantissant le paiement régulier de leurs salaires, mais aussi en leur offrant les outils pour gérer leur argent. « On ne peut pas se contenter de leur donner un salaire sans leur apprendre à le gérer. Sinon, on les condamne à répéter les mêmes erreurs », semble-t-il suggérer.

Son ambition pour un deuxième mandat à la tête de la FECAFOOT ? Faire de l’éducation financière une priorité absolue, en collaboration avec des experts et des institutions. « Il ne s’agit pas seulement de former des footballeurs, mais des hommes responsables, capables de sécuriser leur avenir et celui de leur famille », explique-t-il. Une vision qui s’inscrit dans une démarche plus large de professionnalisation du football camerounais, où les joueurs ne seraient plus des victimes d’un système, mais des acteurs éclairés de leur propre succès.