Actualités of Friday, 5 September 2025

Source: www.camerounweb.com

Samuel Eto'o inflige une humiliation publique du siècle à la CRTV : quand les tensions passées rattrapent la chaîne nationale (vidéo)

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Ce Jeudi , lors de la victoire éclatante des Lions Indomptables face à l'Eswatini (3-0), une scène révélatrice s'est déroulée aux abords du stade : Samuel Eto'o, président de la FECAFOOT, a délibérément ignoré les journalistes de la CRTV venus l'interviewer. Un geste lourd de sens qui trouve ses racines dans plus d'un an de tensions entre la fédération et la chaîne nationale.


L'attitude d'Eto'o n'est pas un caprice de star, mais la conséquence logique d'une série de décisions éditoriales partiales de la CRTV qui ont marqué les relations entre la chaîne publique et la FECAFOOT depuis l'arrivée de Marc Brys à la tête de la sélection nationale.


Premier acte : L'effacement de Thierry Dooh


Dès les premières conférences de presse de Marc Brys, la CRTV avait donné le ton de son parti pris. Lors des interventions du sélectionneur, la chaîne nationale a fait le choix délibéré de ne jamais montrer à l'écran Thierry Dooh, le responsable de la communication de la FECAFOOT, durant ses prises de parole.
Un effacement systématique justifié par la chaîne sous le prétexte fallacieux que Dooh "était avec la FECAFOOT", comme si représenter l'organe technique du football camerounais était une tare.

Deuxième acte : La démission de Brys, une aubaine mal exploitée


Plus récemment, lors de l'épisode de la démission de Marc Brys, la CRTV a une nouvelle fois révélé ses biais. Sans enquête préalable, sans vérification des faits, sans recherche d'équilibre dans l'information, la chaîne s'est empressée d'interviewer le sélectionneur en lui offrant une tribune de choix au journal de 20h30.
Le ministère des Sports rejetait alors toute la responsabilité sur la FECAFOOT, et la CRTV s'est contentée de relayer cette version sans exercer son devoir de vérification journalistique.

Une humiliation méritée ?


Face à ce traitement partial et à cette campagne de dénigrement systématique, la réaction d'Eto'o était-elle prévisible ? Certainement. Le président de la FECAFOOT a publiquement qualifié la CRTV de "chaîne chargée de saboter le travail de la FECAFOOT".





Comment peut-on sérieusement espérer qu'il accorde une interview à un média qu'il accuse ouvertement de sabotage ? Le snobisme d'Eto'o jeudi dernier n'est que la matérialisation publique d'une rupture consommée depuis des mois.


Cet incident soulève des questions fondamentales sur le rôle de la chaîne publique. La CRTV, financée par les contribuables camerounais, doit-elle servir les intérêts d'un ministère au détriment de l'équilibre de l'information ?
L'humiliation subie jeudi dernier pourrait servir de leçon : en journalisme, la partialité se paie toujours cash. Quand on choisit son camp plutôt que la vérité, on ne peut pas ensuite se plaindre des conséquences de ses choix éditoriaux.



L'attitude d'Eto'o envers la CRTV n'est ni un coup de tête ni un caprice de célébrité. C'est la réponse logique et mesurée d'un dirigeant qui refuse de cautionner un traitement médiatique qu'il juge injuste et partial.
La balle est désormais dans le camp de la CRTV : persistera-t-elle dans ses biais ou saura-t-elle retrouver le chemin de l'équilibre journalistique ? L'avenir des relations entre la chaîne nationale et la FECAFOOT en dépend.