Actualités of Monday, 1 December 2025
Source: L'Indépendant n°985
Seul candidat à sa succession, Samuel Eto'o a largement été réélu à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), samedi 29 novembre dans un contexte tendu.
L'analyse de RFI : « Président de la Fédération camerounaise de football depuis trois ans, Samuel Eto'o a été réélu à la tête de l'instance pour les quatre prochaines années au terme de l'Assemblée générale élective qui se tenait au Centre d’excellence de la CAF à Mbankomo, ce samedi 29 novembre. L'ancienne légende des Lions indomptables va donc briguer un second mandat à la tête du football camerounais, une première depuis les trois mandats successifs de Mohammed Iya entre 2000 et 2013 ».
Selon les premières informations, le scrutin s'est conclu avec 85 voix sur 87 en sa faveur alors que Samuel Eto'o était le seul candidat à sa réélection. Une victoire peu surprenante dans un contexte de tensions persistantes entre la Fédération et le ministère des Sports, qui avait exigé l'annulation de l'élection en raison d'irrégularités et d'un non-respect du cadre légal selon lui.
Malgré sa non-reconduction à la tête de l'équipe nationale fin février 2024, Rigobert Song, ancien sélectionneur des Lions indomptables sous la présidence d'Eto'o, a salué la victoire de ce dernier.
« Je pense que tous les Camerounais et tous les sportifs sont très contents aujourd'hui de savoir que c'est la personne idéale pour diriger la Fédération. Le plus important, c'est qu'on le laisse faire son travail », a-t-il déclaré à notre correspondant sur place Joël Wadem. Le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Gianni Infantino, a également appelé Samuel Eto'o pour le féliciter.
Des manifestations en marge de l'élection
Le premier mandat d'Eto'o à la tête du football camerounais est pourtant loin d'avoir fait l'unanimité. Outre les tensions internes entre instances, des manifestations ont éclaté à Mbankomo devant le Centre d’excellence de la Caf avant le début du scrutin. Un mouvement mené par des acteurs du football camerounais qui s'estiment oubliés sous la présidence d'Eto'o et ont lancé un cri d'alerte.
« Les acteurs disent non à quatre ans de gabegie ! », « Eto’o fils, libère le football camerounais » ou encore « La FIFA complice de la mort du football camerounais depuis quatre ans » sont autant de messages qui rejoignent les suspensions jugées arbitraires et l’exclusion de plusieurs clubs dénoncées par le ministère des Sports.
À l'aube de son nouveau mandat, Samuel Eto'o a d'ores et déjà assuré qu'il souhaitait renforcer l'attractivité des championnats locaux et redonner des valeurs à une équipe nationale qui a échoué à se qualifier au Mondial 2026. « Notre prochain défi est juste devant nous : la CAN. Nous devons prendre les décisions qui s'imposent afin d'offrir aux Camerounais l'équipe qu'ils méritent. Vous avez constaté comme moi que le Cameroun ne sera pas au grand rendez-vous du football, la première Coupe du monde à 48 équipes. Nous devons tirer les conséquences de ce qu'il s'est passé », a déclaré Eto'o devant les membres de la Fecafoot. Le prochain défi des Lions indomptables approche donc à grands pas en cette fin d'année 2025 ».