Actualités of Friday, 14 November 2025
Source: www.camerounweb.com
C’est Bruno Bidjang qui le dit. À Banjul, en Gambie, « où il tente désormais de se dissimuler, Issa Tchiroma Bakary dort d’un seul œil », fait savoir le proche de Jean-Pierre Amougou Belinga. Le journaliste affirme que la cavale de l’opposant ressemble de plus en plus à un effondrement.
À peine arrivé, il n’a même pas eu le temps de se reposer ni de consulter un médecin, malgré un état de santé extrêmement précaire. L’homme souffre d’un cancer de la prostate qui l’a considérablement affaibli ces dernières semaines.
Mais sa situation s’est encore aggravée. Dès qu’il a posé le pied en Gambie, la presse locale a vivement dénoncé sa présence sur le sol gambien, parlant d’un danger. Une hostilité immédiate qui n’a laissé aucune marge de manœuvre au « président itinérant de Facebook ».
Aujourd’hui, c’est toute une frange de la classe politique gambienne qui exige ouvertement son expulsion. Pour de nombreux responsables de Banjul, au regard de tout ce qu’il a orchestré au Cameroun appels à l’insurrection, manipulations, désinformation, tentatives de déstabilisation Issa Tchiroma représente une menace.
Ils le perçoivent comme un homme hautement dangereux, incapable d’assurer la moindre sécurité autour de lui. Sa simple présence est vue comme un risque pour la stabilité de leur pays et risque effriter la relation diplomatique entre Banjul et Yaoundé.
Conséquence directe, cela fait maintenant quatre jours qu’il n’a plus publié la moindre vidéo ni fait la moindre apparition publique sur sa page Facebook. Silence total. Un mutisme forcé qui traduit à la fois l’isolement, la peur et la perte de l’influence qu’il croyait avoir auprès de certains pays parce qu’il s’est déclaré président élu.
Mais le pire restait à venir. En réalité, Issa Tchiroma espérait secrètement traverser la Gambie pour rejoindre le Sénégal, où réside une de ses filles. C’est elle qui, galvanisée par les promesses de marabouts, lui avait soufflé l’idée d’un prétendu « destin présidentiel ». Elle l’a poussé à croire à cette épopée insurrectionnelle qui se termine aujourd’hui dans le chaos et le désastre en lui disant que c’est son moment de diriger le Cameroun.
Seulement voilà, Dakar ne veut pas de lui. Le gouvernement sénégalais a officiellement fait savoir qu’il refusait catégoriquement d’accueillir Issa Tchiroma sur son territoire, tout en ajoutant qu’un éventuel passage exigerait d’abord l’accord formel du gouvernement camerounais. Une manière diplomatique de dire : « N’essayez même pas ».
Et comme si cela ne suffisait pas, le président du Sénégal a adressé une lettre de félicitations à Paul Biya, saluant sa brillante réélection. Cette démarche a achevé d’enfoncer Tchiroma : son dernier refuge politique vient de s’effondrer sous ses yeux. Plus aucun pays de la sous-région ou de la région ne semble prêt à le recevoir.
Ce soir, selon plusieurs sources concordantes, Issa Tchiroma serait dans un état critique. Entre la maladie, l’épuisement nerveux, la peur et l’effondrement diplomatique, le président itinérant de Facebook voit se refermer sur lui chaque porte qu’il tentait encore d’entrebâiller.
Plus de plan B. Plus de refuge. Plus de marabouts. Plus de manipulation possible. Seulement la chute brutale et inévitable d’un homme qui a cru pouvoir jouer avec un pays, avant de se retrouver rejeté, seul, traqué et affaibli, sur une terre qui ne veut même pas de lui.