Les résultats de l'élection présidentielle du 12 octobre prochain, si rien d'anormal et de très improbable ne se produit, devraient être divulgués dans quelques jours. Issa Tchiroma Bakary ou Paul Biya, le Conseil constitutionnel s'apprête à le faire savoir.

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est en train d'être pointé du doigt. Le parti au pouvoir, en attendant le dévoilement des résultats, met en œuvre une stratégie déraisonnable qui fait dire à tout le monde qu'il essaie d'employer des méthodes de fraude.

Depuis la matinée du jeudi 23 octobre, le réseau Internet a été coupé dans plusieurs localités du pays. Les internautes n'arrivent pas à se connecter, sachant le pouvoir de mobilisation, d'information et de dénonciation que peut avoir Internet.

La pratique est assez vieille. Pour empêcher la population de défier l'autorité, la museler et lui faire accepter sans grande résistance le plan déjà mis en place et conspué depuis le 12 octobre, le gouvernement a ordonné le blackout. En l'état actuel des choses, il y a un vide d'information qui peut être exploité par l'instigateur.

S'il y avait encore des doutes, cette coupure d'Internet devrait les dissiper. Paul Biya et ses collaborateurs n'acceptent pas qu'Issa Tchiroma Bakary soit considéré comme le vainqueur de l'élection. Ils seraient prêts à tout pour que l'ancien membre du gouvernement ne s'installe jamais dans le fauteuil présidentiel.