Au Cameroun, un simple commentaire glissé dans un group WhatsApp peut vous envoyer en prison ou valoir une audition des sécurocraties du régime Paul Biya. le gendarme du nom de Etaba Joseph vient de l'apprendre à ses dépens.

Arrêté à Ebolowa il y a quelques jours, Etaba Joseph se trouve en ce moment en exploitation à la Sécurité militaire (Semil) à Yaoundé.

Membre d'un groupe WhatsApp de l'armée, le concerné avait déploré les pertes répétées subies par les forces de sécurité et de défense sur les théâtres du Noso.

Son voice a été transmis par les indics de ce groupe à la sécurité militaire (Semil). Arrêté immédiatement à Ebolowa, il avait été transféré à Yaoundé où il risque une inculpation au tribunal militaire.

"Ce jeune gendarme avait symboliquement appelé à un débrayage général des soldats et des pandores le 22 décembre prochain pour dénoncer la situation sécuritaire dans les régions anglophones", précise une source proche du jeune homme en tenue.