L'étudiant qui s'était fait passer pour un "inspecteur des impôts" identifié et déféré au SED
Un scandale secoue l'École Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) après l'arrestation et l'incarcération d'un de ses étudiants. L'élève-inspecteur, qui avait défrayé la chronique en se faisant passer pour un "inspecteur des impôts" et en insultant un gendarme, a été formellement identifié et placé en détention.
Contrairement à ses prétentions, l'individu arrêté n'est pas un inspecteur des impôts en fonction, mais bien un élève du cycle A de la filière Douanes à l'ENAM. Cette révélation met en lumière une tentative d'usurpation d'identité aggravée par des comportements irrespectueux envers les forces de l'ordre.
L'incident, qui avait initialement créé une confusion sur le statut réel du protagoniste, trouve désormais sa clarification avec l'identification formelle de l'étudiant par les autorités compétentes.
Suite à son identification, l'élève-inspecteur a été présenté au Secrétariat d'État à la Défense (SED), instance compétente pour ce type d'affaires impliquant des comportements susceptibles de porter atteinte à l'ordre public. Il a ensuite été placé en détention préventive dans l'attente de la suite de la procédure judiciaire.
Cette mesure de placement en détention témoigne de la gravité des faits reprochés à l'étudiant, notamment l'usurpation de fonction publique et les outrages commis à l'encontre d'un représentant des forces de l'ordre.
Double sanction en perspective
L'élève-inspecteur fait désormais face à un double péril. D'une part, il doit répondre des poursuites judiciaires engagées contre lui pour ses actes répréhensibles. D'autre part, il risque l'exclusion définitive de l'ENAM, sanction administrative qui compromettrait définitivement ses ambitions de carrière dans la fonction publique.
Cette perspective d'exclusion de l'école illustre la fermeté des autorités académiques face aux comportements incompatibles avec l'éthique et la déontologie attendues des futurs cadres de l'administration camerounaise.
Cette affaire soulève des questions importantes sur le comportement des étudiants des grandes écoles et leur rapport à l'autorité publique. Elle démontre également que, comme le soulignent les observateurs, "bien que les désordres puissent être collectifs, les sanctions, elles, restent individuelles".
Le cas de cet élève-inspecteur rappelle que chaque individu reste personnellement responsable de ses actes, indépendamment du contexte collectif dans lequel ils peuvent s'inscrire. La justice et les autorités académiques appliquent leurs sanctions en fonction des comportements individuels, sans considération pour d'éventuelles circonstances atténuantes liées à des mouvements de groupe.
L'incident pourrait également conduire les autorités de l'ENAM à renforcer l'encadrement disciplinaire et l'éducation civique de leurs étudiants, afin d'éviter la répétition de tels comportements préjudiciables à l'image de l'école et de la fonction publique camerounaise.