À une semaine du scrutin présidentiel, des informations issues de services de renseignements étrangers prédisent un échec électoral pour le président sortant. Une révélation qui alimente les spéculations sur l'issue du vote du 12 octobre.
5 octobre 2025

Selon des sources citant un rapport des services secrets américains, confirmant un précédent rapport des services secrets français révélé par le célèbre journal satirique français Le Canard Enchaîné dans son édition du mercredi 1er octobre, Paul Biya serait en difficulté pour l'élection présidentielle du 12 octobre 2025.

Ces analyses prospectives, émanant de services de renseignements occidentaux, suggèrent que le président de 92 ans, au pouvoir depuis 43 ans, pourrait connaître sa première défaite électorale. Une information qui, si elle devait se confirmer, marquerait un tournant historique dans la vie politique camerounaise.

Du côté de Paris, c'est le silence radio qui prévaut. La France, traditionnellement influente au Cameroun, semble adopter une posture d'attente prudente. Cette discrétion contraste avec l'engagement français lors de scrutins précédents et pourrait signaler une évolution dans la position de l'Hexagone vis-à-vis du régime de Yaoundé.

Comme le souligne un proche d'Issa Tchiroma Bakary, principal challenger : « Il est temps de tourner la page Biya. Nous n'avons rien contre Paris, mais Macron doit comprendre que c'est fini ! » Une déclaration qui illustre les tensions autour de la question du soutien international.

Alors que tous les candidats multiplient les meetings à travers le pays, le président sortant reste étrangement absent de la scène publique. Officiellement en « voyage privé », Paul Biya a rejoint l'hôtel Intercontinental de Genève, où séjourne déjà son influente fille, qui y dispose d'une suite à l'année.
Son premier meeting, initialement prévu à Maroua dans l'Extrême-Nord, a été reporté à plusieurs reprises. Cette absence alimente les interrogations sur l'état de santé du chef de l'État et sa réelle capacité à mener campagne.

Les observateurs s'interrogent : le Cameroun pourrait-il connaître un scénario similaire à celui du Gabon en 2023 ? Certaines sources évoquent même la possibilité d'une intervention militaire pour « garantir le maintien des privilèges de la caste dirigeante » en cas de contestation des résultats.
Le scrutin du 12 octobre s'annonce comme l'un des plus imprévisibles de l'histoire politique camerounaise. Les prochains jours diront si ces analyses de services secrets se concrétiseront dans les urnes.