C’est une histoire intense et émotionnellement violente, avertit le coach qui la publie. Elle concerne Nadia, une jeune femme de 28 ans.

Cette histoire, je n’ai jamais réussi à la raconter à voix haute. Je vivais avec ma mère depuis toujours. Elle, une femme douce, brisée par un mariage difficile.

Moi, sa seule fille, son soutien, sa fierté. Puis il est arrivé. Un homme élégant, calme, cultivé. Un homme qui parlait peu, mais dont la présence remplissait une pièce. Un homme qui semblait aimer ma mère comme personne ne l’avait aimée.

Il s’appelait Alain. Quand ma mère l’a épousé, j’avais 24 ans. Je n’étais plus une enfant. J’étais même contente pour elle. Elle retrouvait enfin le sourire.

Pendant les premiers mois, tout allait bien. Il était respectueux, attentionné, presque trop parfait. Puis, tout a changé une nuit. Je regardais un film dans le salon. Ma mère dormait déjà.

Il s’est assis à côté de moi. Trop près. Je me suis écartée. Il a souri. Un sourire que je n’avais jamais vu. Un sourire qui m’a glacée.

Il a posé une question simple : « Tu es heureuse ici ? ». J’ai hoché la tête, mal à l’aise. Il a ajouté : « Tu sais, ta mère a tellement souffert. Je veux lui offrir une famille parfaite. Et tu fais partie de cette famille ».

Sa main a frôlé la mienne. J’ai retiré la mienne instinctivement. Il s’est levé. Sans dire un mot. J’aurais dû comprendre ce soir-là. J’aurais dû. Mais le véritable drame a commencé quelques jours plus tard. Ma mère est partie en retraite de prière pendant une semaine. Elle voulait renforcer son mariage. Peut-être avait-elle senti quelque chose.

J’étais seule avec lui. Le premier jour, rien. Le deuxième, il me surveillait. Le troisième, il est entré dans ma chambre sans frapper. Il s’est assis sur ma chaise. Il m’a regardée longtemps. Trop longtemps. J’avais l’impression qu’il voyait à travers ma peau. Cette situation me dépasse.