Dagobert Nwafo atterrit à Kondengui, avec ses trous de mémoire en bagage à main
Le scénario dramatique de Ngoa Ekellé vient de franchir un nouveau palier : Robert Nwafo, un sexagénaire visiblement nostalgique des films noirs, a été livré ce mardi à la fameuse auberge à longue durée appelée Kondengui, après un détour par le bureau du Procureur. D'après nos sources à la prison de Kondengui, des anciens détenus réservent un accueil très sodomique à cet homme qui a tué un enfant innocent.
Le monsieur, accusé d’avoir ôté la vie au petit Mathis, 6 ans, a voyagé incognito dans un véhicule banalisé – histoire de ne pas offrir une séance photo aux paparazzis de la colère populaire. Arrivé devant le magistrat, papy Nwafo, entre deux clignements d’yeux, a reconnu avoir acheté le couteau du crime (apparemment pas pour trancher du pain) et s’être invité chez Sieur Wandji sans toquer.
Mais là où l’affaire se corse, c’est que notre suspect développe une amnésie version Netflix : il se souvient d’avoir acheté l’arme, il se souvient d’être entré… mais après ? Page blanche. Tout le reste est tombé dans une faille spatio-temporelle de sa mémoire.
Qu’à cela ne tienne, même ses souvenirs en mode puzzle ont suffi pour le faire passer du statut de "présumé" à "préféré des cellules". Verdict temporaire : une chambre sans fenêtre à Kondengui.
Pendant ce temps, l’ambiance est électrique dehors. La population, encore secouée par ce drame, menace de basculer dans l’émotion explosive. Pour éteindre l’incendie, le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, a sorti le mégaphone de la République : "On respire, s’il vous plaît. Le monsieur est en cage, justice suit son cours".
Mais au Cameroun, on connaît la suite : même en prison, certains suspects ont plus de réseau que les opérateurs téléphoniques…