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Actualités of Wednesday, 17 October 2018

Source: agora-mag.net/

Sérail: les membres du Conseil auraient passé une nuit très mouvementée

Les membres du  Conseil Constitutionnel Les membres du Conseil Constitutionnel

Les onze juristes chargés d’examiner et publier les résultats de l’élection présidentielle du 7 octobre dernier n’ont pas eu moins chaud avec les avocats de Maurice Kamto.

Après des heures d’intenses échanges qualifiés à la limite de contentieux, entre les membres du Conseil Constitutionnel et l’ensemble des avocats des candidats de l’opposition qui ont présenté des recours, le Président de ce Conseil en la personne de Clément Atangana, a marqué une pause à 20 h 15 minutes, revoyant l’examen des recours au 17 octobre 2018 dès 9 heures 30 minutes.

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Le premier jour de cet examen a été marqué par de vifs contentieux qui ont opposé les juristes du Conseil Constitutionnel et le Collectif des Avocats de Maurice Kamto candidat du « Mouvement pour la Renaissance du Cameroun » (MRC).

C’est un consortium de 18 avocats dont les figures de proue comme Yondo Black, Michèle. Ndoki, pour ne citer que ceux-ci, qui ont mis en brouille les onze membres du Conseil Constitutionnel nommés par le Président sortant Paul Biya.

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Tous ces procureurs ont été passés en revue pour prouver l’absence d’impartialité et l’indépendance des membres comme l’exige la constitution et les lois ratifiés de l’internationale. Ainsi les avocats de Maurice Kamto se sont appuyés sur l’alinéa 1 de l’article 5 de la loi n°2004-5 du 21 avril 2004, fixant le statut des membres de ce conseil, pour mettre en doute les compétences impartiales du conseil.

« Les membres du conseil constitutionnel doivent s’abstenir de tout ce qui pourrait compromettre l’indépendance et la dignité de leurs fonctions » indique ladite loi. Par ailleurs l’article 6. précise « chaque membre du conseil s’engage à respecter les obligations prévues par la présente loi afin de préserver l’indépendance et la dignité de sa fonction ».
La pause suspecte.

Les débats continuent sur les plateformes numériques, dans lesquels les opinions divergent. Pour certains visiblement de l’opposition, le renvoi du procès cache quelque chose d’opaque. « La personne qui a nommé ces procureurs du Conseil Constitutionnel du Cameroun est candidat à cette présidentielle, donc je ne vois pas de transparence dans cette affaire » lance.Yvan Mbeng.

Molo André ne dit pas le contraire. « Aujourd’hui c’est la nuit blanche. Les gars du RDPC vont justifier leurs positions, cette nuit Nescafé et café noir sans sucre seront au rendez-vous. Ça va être chaud avec les appels entre le pouvoir de Yaoundé et le conseil. Il y aura une réunion du comité central toute la nuit ».