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Actualités of Monday, 11 June 2018

Source: journalducameroun.com

Sérail: la Grande Bretagne réagit (enfin) sur le cas Ayuk Tabé

Le lieu de détention de Ayuk Tabe et les autres leaders n'est toujours pas connu Le lieu de détention de Ayuk Tabe et les autres leaders n'est toujours pas connu

Dans une interview accordée cette semaine à un magazine panafricain, la ministre britannique chargée de l’Afrique souhaite que des institutions humanitaires puissent rendre visite aux séparatistes rapatriés du Nigeria en janvier 2018.

Harriet Baldwin, la ministre britannique chargée de l’Afrique, se dit inquiète du sort réservé aux leaders anglophones arrêtés au Nigeria il y a cinq mois. En effet, le 05 janvier 2018, Sisiku Ayuk Tabe, le président de la république auto-proclamée de l’Ambazonie et quelques autres militants acquis à la cause de la séparation du Cameroun sont arrêtés dans un hôtel au Nigeria, alors qu’ils devaient y tenir une réunion.

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Ces leaders anglophones ont ensuite été rapatriés au Cameroun. Depuis, le lieu de leur détention est gardé secret. Par ailleurs, ils sont privés de visite, aussi bien d’avocats que d’organismes humanitaires nationaux et internationaux.

Interrogé par Journalducameroun.com en février dernier, Issa Tchiroma Bakary, le ministre camerounais de la Communication, avait dit ignorer où ces leaders sont détenus. Le membre du gouvernement avait, cependant, assuré que leurs droits étaient respectés. Ce dont Harriet Baldwin ne se contente visiblement pas.

« L’escalade de la violence nous inquiète, de même que le sort des 47 personnes rapatriées qui sont détenues au secret, sans doute à Yaoundé. Nous souhaitons qu’une organisation internationale comme la Croix-rouge, puisse leur rendre visite », a réagi Harriette Baldwin dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique cette semaine.

La ministre britannique chargée de l’Afrique a effectué une visite au Cameroun en février dernier, pour discuter de la crise anglophone. Outre les autorités gouvernementales, elle a rencontré des acteurs de la société civile, des autorités traditionnelles et religieuses.

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A l’issue de ces rencontres, la ministre britannique avait suggéré un dialogue inclusif entre les différents acteurs de la crise. Elle espérait, par ailleurs, que le Cameroun s’inspire du modèle britannique pour apaiser les tensions.

« J’y suis allée avec des membres du Parlement et d’anciens policiers d’Irlande du Nord. Nous avons tiré certaines leçons de notre histoire et nous voulions les partager. Nous respectons bien sûr l’intégrité territoriale du Cameroun, mais nous pensons que ce genre de problème doit être résolu démocratiquement », a-t-elle rappelé dans son interview à Jeune Afrique.