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Actualités of Tuesday, 9 October 2018

Source: afrik-inform.com

Sérail: Paul Biya aurait perdu le sommeil après la victoire de Kamto

Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans veut briguer un autre mandat en octobre 2018 Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans veut briguer un autre mandat en octobre 2018

BIYA a toujours fait face aux candidats poltrons. Cette fois, il est face à deux cassiques du droit international et des contentieux électoraux. Les deux (Maurice Kamto, et Akere Muna) connaissent très bien la machine RDPC pour avoir été des acteurs clés de l'intérieur, avant d'en sortir pour créer leurs mouvements respectifs.

Que se passe-t-il depuis le début de la campagne électorale ? Parlons des faits.

Dans sa logique de conquête du pouvoir, depuis son investiture par le MRC, Maurice Kamto s'est donné pour mission de tirer un pénalty victorieux dans le but de faire partir M. Biya Paul, au pouvoir, depuis 36 ans aujourd'hui.


C'est une campagne électorale qui a démarrée sous un ton de tension, jusqu'à la dernière sortie du ministre Atanga Nji, qui devant la presse à Yaoundé a déclaré : "Toute révolution est carnivore, et elle se nourrie du sang de ceux qui l'ont commencés". Des déclarations jugées suffisamment graves mais qui sont passées inaperçues, pour un ministre dans le gouvernement sortant.

Pire encore. Dimanche, jour de vote, à travers les téléphones portables qu'on avait dans un premier temps interdit à tout électeur avant de lever la décision, après la grande pression faite par le SDF, nous ont fait voir tout type d'irrégularités venus de ELECAM C'est ainsi que dans certaines enveloppes, les gens se contentaient d'aller voter avec le bulletin du RDPC déjà à l'intérieur, ou encore des votants qui après avoir effectués leur devoir, revenaient voir des signatures devant leurs noms issus des PV. Des nombreuses irrégularités qui ont certainement laissées vent à toutes sortes de commentaires.

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Dès l'annonce des premières tendances, donnant le candidat Biya et celui du MRC vainqueurs dans la plupart des bureaux de vote de la diaspora, de Douala, Yaoundé, et Ouest, on a assisté a un 100 / 100 du parti au pouvoir dans le grand nord d'après certaines tendances. Seulement, Elections Cameroon ou la cours constitutionnelle sont encore entrain de suivre des procédures que certains candidats se donnent déjà pour vainqueurs.


Le premier à faire l'annonce hier matin, est bien Cabral Libii, candidat du parti Univers. Qui dans une mesure pondérée a officiellement annoncé sa victoire, même s'il a précisé qu'il reste à le prouver. Le second, est Maurice Kamto. Qui, à 14h, a fait une annonce forte qui semble aller dans tous les sens. Il a dit au cours de sa sortie médiatique, je cite : "J'ai reçu mandat du peuple, pour tirer le pénalty... J'ai tiré... Et je l'ai marqué... Le président actuel doit prendre des dispositions pour organiser une transition pacifique"... Fin de citations.



Maurice Kamto dans ses propos, s'est-t-il officiellement déclaré vainqueur de cette élection présidentielle, peut-être en soulevant les sous-entendus de ses propos, on peut répondre par l'affirmatif. Seulement de manière directe, il ne l'a pas dit. En plus, l'homme politique a usé ici d'une stratégie politique, visant à mettre la pression sur le régime en place par ses déclarations, qui ont tout de suite fait réagir, Grégoire Owona ministre du travail et vice SG adjoint du RDPC, Issa Tchiroma Bakary, ministre de la communication et porte parole du gouvernement, un autre soutien au président Biya, et bien d'autres cadres du parti des flammes, qui voient en ce tireur de pénalty, désormais un danger pour le pays.

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Seulement, s'il fallait se questionner en fond, on observe que les élèves que Biya a formé hier, sont devenus très excellents, et comptes désormais le faire quitter le pouvoir. Pour rappel, Kamto, et Akere, sont deux avocats de renommée mondiale. Ils maitrisent les appareils électorales, et savent où ils vont, n'en déplaise à ceux qui rament à contre courant de leurs pensées. Ils ont néanmoins réussi par cette sortie médiatique, à mettre le pays en alerte générale, et de faire sortir les dirigeants de leurs postures d'antan qui voyaient le président actuel, remporter sans riposte en face.

En sommes. La politique se fera-t-elle encore dans ce pays comme avant ? J'en doute. Rappelons qu'on ne fait pas partir un pouvoir en place depuis plus de 36 ans, uniquement par la patience des résultats d'un scrutin, organisé de bout en bout par le même acteur. Qui choisi lui même, de la mise en place des commissions de vote, en passant par ses acteurs, sans oublier que c'est toujours lui qui fixe, comme semble se plaindre l'opposition, les règles du jeu.

On se souvient il y a quelques jours sur les plateaux de télévision au Cameroun, Abel Elimbi Lobé, farouche opposant, estimait qu'aucun membre de l'opposition ne croît que le peuple obéira à un quelconque mot d'ordre pour descendre dans la rue revendiquer la victoire. Simplement parce qu'ils se sont entêtés à y aller de manière individuelle, sans penser à l'intérêt du peuple souverain.