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Actualités of Wednesday, 9 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Sécurité privée : ces sociétés étrangères à qui Paul Biya doit de l’argent

Il y a un an, Paul Biya accordait des agrégation à 4 sociétés de sécurité privée Il y a un an, Paul Biya accordait des agrégation à 4 sociétés de sécurité privée


• Des sociétés étrangères n’ont pas reçu d’argent pour leurs prestations

• Des avions de transport militaire cloués au sol

• Ngoh Ngoh titillé


La sécurité d’Etoudi a été renforcée ces derniers mois par l’agrégation de Paul Biya octroyée à quatre nouvelles sociétés de gardiennage.

Seulement l’enquête menée par Declassified UK évoque des factures impayées par le gouvernement de Paul Biya.

« L'appui aérien aux troupes au sol semble être un problème. Les trois avions de transport militaire C130 du Cameroun ont été cloués au sol en mars 2021 », rappelle le média anglais.

« Marshall Aerospace, une entreprise britannique, a signé un contrat en 2019 pour assurer la maintenance des appareils, mais elle attend le paiement de la compagnie pétrolière publique du Cameroun », explique-t-on.

Outre cela, Heappey a reçu pour instruction de demander au bras droit de Biya, Ngoh Ngoh, de ‘débloquer la bureaucratie’ et de laisser passer le paiement.

« Une autre entreprise britannique, le Torchlight Group, basé à Westminster, a fourni une formation d'analyste du renseignement à tous les éléments des forces engagées dans l'extrême nord du Cameroun. Elle a contribué à assurer l'interopérabilité entre toutes les agences telles que la DGRE et le BIR au cours des trois dernières années. Torchlight n'a pas répondu à la demande de commentaire de nos confrères du média anglais en ce qui concerne ses impayés.

Sécurité privée: Paul Biya agrée quatre nouvelles sociétés de gardiennage

Le chef de l’Etat a signé quatre décrets à cet effet le 4 février 2021.
Cameroonian Security Agency (CASA), Société africaine de contrôle et de protection (SACOP), Security Protect Plus et Protec Security sont les quatre nouvelles sociétés de gardiennage agréées. Elles le sont à la faveur de quatre décrets signés le 4 février 2021 par le président de la République, Paul Biya. L’on ne sait pas si ces entreprises exerçaient déjà avant d’obtenir leurs agréments. Car d’après le ministère de l’Administration Territoriale (MINAT), plusieurs structures de gardiennage évoluent dans l’illégalité.

En effet, un recensement initié en 2015 par le MINAT a révélé que seules 9 structures de gardiennage étaient agréées dans tout le pays. 32 structures se prévalaient de l’avis conforme pour exercer sans agrément. Ce recensement avait pour objectif de permettre l’application de la loi du 23 décembre 2014 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 10 septembre 1997 relative aux activités privées de gardiennage.

La nouvelle loi définit l’activité de gardiennage comme «toute activité qui consiste à fournir aux personnes physiques et morales contre rémunération de façon permanente, exceptionnelle ou discontinue, des services ayant pour objet la garde des biens meubles, immeubles ainsi que la protection des personnes liées directement ou indirectement à ces biens». L’escorte et la protection des personnalités, le gardiennage d’individu à individu, le transport des fonds sont des activités exclues de cette définition.

La loi crée une commission interministérielle chargée de l’examen des demandes d’agrément et du suivi des activités de gardiennage et prévoit des sanctions à l’endroit de ceux qui exercent sans agrément. Cette commission émet désormais un avis «consultatif» sur les demandes et non plus «conforme» comme par le passé. L’autorisation d’exercer étant dévolue au chef de l’Etat.