La saga de la route Ngaoundéré-Garoua, est un vrai feuilleton à rebondissements ! Alors, le grand lancement prévu pour avril, c'est un peu comme un poisson d'avril, mais sans la blague.

Le gouvernement camerounais et la Banque africaine de développement (BAD), qui joue le rôle de l'investisseur généreux, doivent se rendre à l'évidence : les travaux ne sont pas prêts de démarrer.

D'après les experts du ministère des Travaux publics, qui semblent passer plus de temps à jongler qu'à construire, deux petits cailloux bloquent la chaussée : l'absence de financements et la lenteur à signer des contrats avec les entreprises. En gros, ils ont le feu vert, mais pas de voiture pour avancer.

La BAD a pourtant promis un joli prêt de 216 milliards de FCFA pour réhabiliter 278 km de route, mais visiblement, les accords sont encore dans un tiroir poussiéreux.

On aurait pu penser que les 500 millions mobilisés pour les louanges à la candidature de Paul Biya auraient pu servir à quelque chose d'un peu plus... routier. Mais non, ici on préfère nourrir le régime que les routes ! Et à ce rythme, après les élections, on parie qu'on n'entendra plus jamais parler de cette fameuse route.

Les élites du septentrion semblent donc plus préoccupées par la longévité de Paul Biya que par le bien-être des routes et des citoyens. Ah, la politique et ses priorités !