Actualités of Tuesday, 26 August 2025
Source: www.camerounweb.com
Le président national de l'APAR a rencontré le secrétaire général adjoint du RDPC, Grégoire Owona, après avoir rejoint le groupe de soutien à Paul Biya. Face aux critiques, il défend un choix pragmatique basé sur "l'expérience et la stabilité".
Célestin Djamen, président national de l'Alliance pour la Paix et la Réconciliation (APAR), a officialisé son entrée dans le cercle des soutiens à Paul Biya en rencontrant Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Cette rencontre marque l'adhésion formelle du leader de l'APAR au G20, ce groupe de dirigeants de partis politiques qui militent pour une nouvelle candidature du président sortant.
L'annonce de cette alliance a suscité de nombreuses réactions dans le paysage politique camerounais. Face aux critiques essuyées sur sa décision, Célestin Djamen a pris la parole sur une chaîne de télévision pour justifier son choix, adoptant une approche qu'il qualifie de pragmatique.
"Je ne suis pas en train de défendre un bilan de 43 ans", a déclaré le président de l'APAR, cherchant à se démarquer d'un soutien inconditionnel au régime en place. Sa justification se veut plus nuancée, basée sur une analyse comparative des candidats potentiels.
Selon Célestin Djamen, son ralliement repose sur un calcul politique simple : "Je suis en train de dire que parmi les 12 candidats, le moins mauvais, le plus crédible en termes d'expérience, de stabilité, parce qu'on passe un tournant assez important aujourd'hui..."
Le leader de l'APAR met en avant le contexte géopolitique actuel pour étayer son argumentation. "Il y a un contexte international qui est assez polémique, je ne pense pas que les 11 opposants soient en mesure, mieux que Paul Biya, de garantir la stabilité et la paix dans ce pays", a-t-il affirmé.
Cette déclaration révèle une approche politique basée sur ce qu'on pourrait appeler la stratégie du "moindre mal". Plutôt que de défendre les réalisations du régime actuel, Célestin Djamen choisit de critiquer l'alternative proposée par l'opposition, estimant qu'aucun des candidats adverses ne présente les garanties suffisantes pour diriger le pays.
L'arrivée de Célestin Djamen au sein du G20 Pro-Biya renforce ce groupe de soutien qui rassemble déjà plusieurs personnalités politiques de diverses sensibilités. Cette coalition hétéroclite illustre la capacité du parti au pouvoir à attirer des alliés au-delà de ses rangs traditionnels, particulièrement en période préélectorale.
Cependant, ce ralliement soulève des interrogations sur la cohérence du discours politique de l'APAR, parti qui se présentait initialement comme une alternative dans le paysage politique camerounais. L'évolution de Célestin Djamen vers un soutien au candidat sortant marque un tournant significatif dans sa trajectoire politique.
La rencontre avec Grégoire Owona symbolise cette nouvelle alliance et ouvre la voie à une collaboration plus étroite entre l'APAR et la machine électorale du RDPC en vue de l'échéance présidentielle de 2025.