La « Coalition de 21 partis de l'opposition responsable » qui a apporté son soutien au candidat Paul Biya a tenu une série de meetings sur trois continents pour mobiliser la diaspora, confirmant son ancrage transnational et sa stratégie de campagne envers l’électorat camerounais de l’étranger.

Ils l’avaient annoncé, ils l’ont fait. La coalition C21, ralliée à la candidature du président Paul Biya, vient de boucler une série de meetings à l’étranger, couvrant les principaux bassins de la diaspora camerounaise. Des États-Unis à l’Europe, en passant par le Canada, cette « semaine marathon » a rassemblé des milliers de sympathisants, selon les organisateurs, venus soutenir la vision portée par le chef de l’État sortant.

Le périple international a débuté aux États-Unis, avec quatre meetings organisés à Dallas, Atlanta, Houston et Texas. Puis, la délégation du C21 s’est rendue au Canada, où les villes de Montréal, Toronto et Vancouver ont accueilli des rassemblements « chaleureux et déterminés », selon un membre de la coalition.

En Europe, la tournée a également connu un écho notable. En France, le meeting phare s’est tenu au Trocadéro à Paris, suivi d’un second en Île-de-France. La Belgique a répondu présente à Bruxelles, tandis que l’Allemagne a mobilisé à Berlin, Munich et Hambourg. L’Italie n’est pas en reste, avec des événements réussis à Milan, Rome et Turin. Même la Suisse, pourtant non initialement annoncée, a été intégrée à cette tournée éclair, confirmant l’extension du maillage international de la coalition.

Un message de stabilité et de réformes pour 2025. Partout, le discours est resté le même : Paul Biya incarne « le garant de la stabilité » et « le cap vers l’émergence en 2035 ». André Teuabo, porte-parole de la coalition, a martelé lors de chaque prise de parole la nécessité « d’un mandat de transformation sous le signe de la recevabilité ». Il a rappelé les engagements pris par l’exécutif pour répondre aux doléances de la population, notamment sur les questions de paix dans les régions du Noso, de la grâce présidentielle, de l’assurance maladie et de la double nationalité.

« Nous avons méthodiquement identifié et présenté l’ensemble des préoccupations nationales, des questions cruciales touchant nos compatriotes de l’étranger aux défis structurels sur le terrain », a-t-il déclaré, insistant sur la « vigilance active » que le C21 compte exercer durant le prochain quinquennat.

Cette tournée internationale a nécessité une organisation sans faille et des « moyens forts », comme le revendiquait le plan de campagne initial. Camions de sonorisation, supports de communication ciblés et équipes locales ont été mobilisés pour assurer la réussite de chaque étape.

Alors que la campagne entre maintenant dans sa phase nationale avec une série de meetings prévus dans toutes les régions du Cameroun, le C21 peut s’appuyer sur cette dynamique internationale pour convaincre les électeurs de « l’élan patriotique » qu’il appelle de ses vœux. Reste à savoir si cette quête de l’étranger se traduira en votes concrets le 12 octobre prochain.