Le politologue camerounais réagit fermement à l'absence du leader du MRC de la liste provisoire des candidats validés par le Conseil électoral pour l'élection du 12 octobre prochain.
Alors que Maurice Kamto ne figure pas sur la liste provisoire des treize candidats retenus par le Conseil électoral pour l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, le politologue Aristide Mono monte au créneau et assure que le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) sera bel et bien dans la course.
Dans une publication qui ne laisse place à aucune ambiguïté, Aristide Mono a écrit : "Personne ne profitera des 7 ans de sacrifice du MRC. Kamto sera candidat ! La pression doit tout simplement exploser ces jours."
Cette déclaration intervient dans un contexte particulièrement tendu, après que Maurice Kamto ait été investi candidat par le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) d'Anicet Ekane, mais n'apparaisse pas sur la liste validée par le Conseil électoral.
Le Conseil électoral a validé treize candidatures sur un total de 82 dossiers reçus, une sélection drastique qui suscite déjà des interrogations dans les milieux politiques camerounais. L'absence de Maurice Kamto, figure majeure de l'opposition depuis l'élection présidentielle de 2018, constitue l'une des surprises majeures de cette liste provisoire.
La situation s'est encore tendue samedi dernier lorsque le président du Manidem, Anicet Ekane, avait convoqué une conférence de presse au siège de sa formation politique à Douala. Un déploiement impressionnant de forces de l'ordre a empêché la tenue de cette rencontre avec les journalistes, illustrant le climat de tension qui entoure cette élection.
La référence d'Aristide Mono aux "7 ans de sacrifice du MRC" fait écho à la période écoulée depuis la création du parti de Maurice Kamto en 2012 et particulièrement aux événements qui ont suivi l'élection présidentielle de 2018, marquée par la contestation des résultats et l'arrestation temporaire du leader du MRC.
En évoquant une "pression qui doit exploser ces jours", le politologue laisse entendre qu'une mobilisation de grande ampleur pourrait se mettre en place pour contester l'éviction de Maurice Kamto du processus électoral.
Cette déclaration d'Aristide Mono reflète la détermination du camp Kamto à ne pas accepter cette situation et suggère que des recours ou des actions de contestation pourraient être engagés dans les prochains jours.
L'absence potentielle de Maurice Kamto de la course présidentielle constituerait un bouleversement majeur du paysage politique camerounais. Le leader du MRC, qui revendique la victoire de l'élection de 2018, reste l'une des figures les plus populaires de l'opposition.
La fermeté du ton d'Aristide Mono suggère que cette affaire est loin d'être terminée et que les prochains jours pourraient être décisifs pour l'avenir de la candidature de Maurice Kamto.