Actualités of Tuesday, 16 January 2018

Source: camer.be

Retard formation militaire à l’ENAM: Brenda et Junior Biya pointés du doigt

La formation militaire n'a pas encore débuté La formation militaire n'a pas encore débuté

A travers un communiqué radio-presse signé le 12 décembre dernier, au lendemain de la publication des résultats définitifs du concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), le directeur général, Linus Toussaint Mendjana, convoque les élèves définitivement admis pour le 18 décembre de la même année à l’amphithéâtre à 9h.

La rencontre avec les élèves porte sur les modalités pratiques en vue de la prochaine préparation militaire supérieure, première matière des cours à l’Enam. Sauf que, un mois plus tard, ladite préparation n’a toujours pas démarré. La rentrée solennelle qui, elle, intervient après cette première matière des cours a déjà été organisée.

Les cours en salle aussi ont commencé pour le compte de la rentrée académique 2017-2018 et sont rendus à la deuxième semaine. « Nous avons voulu mettre le temps à profit. Nous nous sommes rendu compte que nous n’étions pas prêts pour la préparation militaire supérieure et nous avons donc décidé de démarrer par les cours en salle.

Mais, cela ne veut pas dire que cette phase de la formation n’aura pas lieu », explique une source à l’Enam. Un fait qui a poussé d’aucuns à penser que cela est dû au fait qu’on ne veut pas envoyer Junior et Brenda Biya, pensionnaires de cette école, en formation militaire.

A l’Enam, on explique que par le passé, la préparation militaire supérieure qui fait partie intégrante de la formation se faisait en 2e année. « Mais, nous ne sommes pas retournés à l’ancien système », précise notre source. Certaines indiscrétions font état de ce que c’est la subvention qui n’est pas arrivée à temps. « Après la publication des résultats, le ministère des Finances n’avait pas débloqué l’enveloppe allouée à la subvention de cette formation.

Ce n’est qu’après la rentrée solennelle que le directeur général du budget a envoyé une lettre à l’Enam pour signifier au Dg de cette école que la subvention est déjà disponible », affirme notre source. Cet argument est botté en touche par certains responsables de cette « école de souveraineté » rencontrés hier à l’Enam.

« On ne peut pas dire que la préparation militaire n’a pas démarré à cause de l’indisponibilité des ressources financières. Vous convenez avec moi que c’est la semaine dernière qu’on a lancé le budget 2018. Et à ma connaissance, sa consommation n’a pas encore commencé », nuance un responsable.

Toutefois, le fait que pour le compte de la rentrée académique 2017-2018, la formation à l’Enam a débuté par des cours en salle ne signifie pas que la préparation militaire supérieure n’aura pas lieu, insiste un autre informateur. « A l’issue des visites médicales que le ministère de la Défense va organiser, les listes des élèves aptes seront publiées. Ce sont ceux-là qui prendront part à la préparation militaire supérieure à Koutaba.

Parce que nous ne pouvons pas prendre le risque d’envoyer des élèves malades ou des inaptes à cette rude formation », souffle-t-on à l’Enam. Étant donné que les cours en salle ont débuté, cette matière pratique pourrait intervenir à tout moment.

« C’est le directeur général qui va décider de quand il va la programmer. Cependant, le fait qu’elle intervient pendant les cours ne va poser aucun problème sur la formation des élèves », rassurent les responsables de l’école.