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Actualités of Thursday, 4 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Reporters Sans Frontières accable Etoudi dans un nouveau rapport international

Reporters sans frontières a publié son rapport Reporters sans frontières a publié son rapport

Reporters Sans Frontières a rendu public les résultats de la 21e édition du Classement mondial de la liberté de la presse. Etabli par Reporters sans frontières (RSF), ce rapport révèle des évolutions majeures et parfois radicales, liées à une instabilité politique, sociale et technologique.

De ce classement, il ressort qu'il a été évalué les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires. On apprend que la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10.

Le Cameroun n'est pas épargné. Surtout avec la dernière affaire de l'assassinat du journaliste d'investigation Martinez Zogo, le pays se classe au 24e rang mondial en matière de liberté de la presse.

« Le Classement mondial prouve l’existence d’une très grande volatilité des situations, avec des hausses et des baisses importantes, des changements inédits, par exemple la hausse de 18 places du Brésil et la chute de 31 places du Sénégal. Cette instabilité est l’effet d’une agressivité accrue du pouvoir dans de nombreux pays et d’une animosité croissante envers les journalistes sur les réseaux sociaux et dans le monde physique. La volatilité est aussi le produit de la croissance de l’industrie du simulacre, qui façonne et distribue la désinformation, et donne des outils pour la fabriquer », a indiqué Christophe Deloire,
Secrétaire général de RSF.

Même si l’Afrique enregistre quelques hausses notables, comme celle du Botswana (65e) qui gagne 30 places, l’exercice du journalisme est globalement devenu plus difficile sur le continent où la situation est désormais qualifiée de “difficile” dans près de 40 % des pays (contre 33 % en 2022). C’est le cas notamment au Burkina Faso (58e), où des chaînes internationales ont été suspendues et des journalistes expulsés et plus généralement de la région du Sahel, qui est en train de devenir une “zone de non-information”. Le continent a été aussi endeuillé par plusieurs assassinats de journalistes, dont celui, récemment, de Martinez Zongo au Cameroun (138e). En Érythrée (174e), la presse reste soumise à l’arbitraire absolu du président Issaias Afeworki, précise le réseau RSF.