Actualités of Thursday, 20 November 2025

Source: www.camerounweb.com

Renversement du régime Biya: le plan d'action dévoilé

Bain de foule de Issa Tchiroma Bain de foule de Issa Tchiroma

Les soutiens de Maurice Kamto et ceux de Tchiroma Issa Bakary ne rêvent que d'une seule chose: renverser le régime Biya qui s'est débrouillé pour tricher lors de l'élection présidentielle du 12 octobre dernier.

Dans une publication, l'analyste politique Wilfried Ekanga a dévoilé ce qu'il appelle "le plan d'action détaillé pour chasser le régime Biya".

LES 5 ACTIONS POUR RENVERSER BIYA

1) Nous devons PRÉPARER DES SLOGANS INCLUSIFS, c'est-à-dire un ensemble de mots d'ordre dans lesquels lout le monde se sent concerné. Car si tu écris : « Tchiroma président » alors qu'il ne s'agit plus de politique au sens strict mais de soulèvement populaire, tu exclues une partie (par ailleurs majoritaire) du peuple qui n'a pas voté pour l'individu et qui s'est abstenue, faute d'avoir été convaincue. Et tu exclues également ceux qui, bien qu'ayant voté, ne sont absolument pas disposés à sortir pour lui.

Et pour finir, tu mets en danger le succès même de la Révolution, en la remettant entre les mains d'un homme qui, à tout moment, peut s'éclipser sans avertir et devenir aussi invisible que Biya !... Sans compter qu'il peut demander au peuple de « ne rien faire » et de « rester à la maison », au moment où il faudrait plutôt sortir en masse (exemple, le fait de décréter les villes mortes lors de la prestation de serment).

Ce sont là les faiblesses de la révolution verticale, celle qui dépend d'un chef absolu. Or la révolution horizontale, celle où le peuple s'auto-dirige, présente l'avantage d'avoir un seul mot d'ordre : « La rue, jusqu'au renversement du tyran ! ». Bien sûr, cela ne signifie pas qu'il n'existe pas de voix plus hautes que les autres (influenceurs, artistes, acteurs de la société civile, journalistes, analystes politiques etc...). Mais ils agissent ici comme simples harrangueurs de foule, au lieu d'un Ayatollah suprême qui dirige tout depuis les sommets. D'ailleurs, pour que l'élan populaire porte ses fruits, ces acteurs aux voix qui portent sont tenus de parler le même langage, afin que le peuple les prenne au sérieux et ne soit plus perdu au milieu de mille consignes parfois contradictoires.

Un détail important ici : au Cameroun, la première condition pour que cela soit possible est que le Bon Diable se taise pour un long moment. Car son ombre et surtout l'espoir continu de ses partisans en un miracle de sa part (qui ne viendra pas !) phagocyte complètement la lutte et la paralyse.

« Paul Biya est périmé ! » ; « Paul Biya doit partir ! » ; « Stop à la vie chère ! » ; « On veut notre autoroute ! » ; « Justice pour Zouhaira ! » ; « Eneo, trop c'est trop ! » sont quelques exemples de slogans inclusifs. C'est aussi simple que ça ; et il n'y a personne pour dire qu'il ne s'y reconnaît pas.

2) Dans la même lignée que le point précédent, il faut DÉBARRASSER SON CERVEAU DU LOGICIEL TRIBAL.

Car ce sont tous les Camerounais qui mordent la poussière depuis 43 ans, y compris les frères du socle granitique de Paul Biya. Les pénuries d'eau, de couveuses, d'électricité, la vie chère et l'insécurité dans nos villes, n'épargnent personne ; de même que la falaise de Dschang ou les fréquents accidents liés à l'absence d'autoroute entre Yaoundé et Douala. La mort ne choisit pas la tribu ; les microbes ne regardent pas l'ethnie quand ils te coincent la nuit dans une rue sombre avec une lame aiguisée.

Et vu qu'il est le premier responsable de ce marasme infrastructurel, économique et social, renverser Biya sera bénéfique pour absolument tout le monde !
Et donc, les Camerounais qui traquent d'autres camerounais à Douala et les livrent à la police doivent comprendre dès aujourd'hui que la CNI qui met 6 ans avant de sortir, c'est le lot de tout le monde dans ce pays ; de même que la prochaine inondation à Mabanda ou à Komondo frappera tous les habitants du quartier avec la même intensité, sans distinction de tribu !

Imagine que tu vas livrer aux gendarmes l'un de tes concitoyens qui marchait contre l'absence de couveuses dans les hôpitaux, et que, quelques mois plus tard, ton bébé décède par manque de couveuse. Imagine l'incongruité de la scène ! Imagine de quoi tu auras l'air.

La Révolution, c'est l'art d'activer son cerveau !

3) TROUVER UN BON CASUS BELLI, c'est-à-dire un bon motif de révolte. Et actuellement, avec toutes les saletés que commet le régime Biya au quotidien, c'est sans doute l'exercice le plus facile à faire. Vous pouvez puiser dans le passé (Martinez Zogo, Benoit Bala, Wato, Koumatekel etc... ) ou dans le présent (corruption générale des institutions, notamment électorales, tribalisme d'Etat des ministres et des élites, gabegie financière de la famille présidentielle, luxure de KingNasty etc...).

Et bien sûr (chose que je recommande), vous pouvez surfer sur une occasion future telle que les régionales qui arrivent dans 14 jours. L'idéal serait de PERTURBER SÉRIEUSEMENT LA TENUE DE CETTE ÉNIÈME PARODIE ÉLECTORALE, quitte à l'empêcher tout bonnement de se tenir ! Ainsi, plutôt que de répéter la bizarrerie du Bon Diable qui organise ses villes mortes au pire moment imaginable, la série de marches (avec en priorité la Marche du Siècle dans la capitale Yaoundé) pourrait se tenir le 30 novembre 2025.

Mais pourquoi pas, justement ?

Car une Révolution, c'est l'art de retirer le sommeil à ceux qui vous ont retiré le sommeil. Le rôle d'un révolutionnaire, c'est de perturber, d'énerver, d'agacer, de troubler le Gang de Malfrats au pouvoir, jusqu'à ce que ceux-ci libèrent le plancher.

4) Et dans cette optique, il s'agirait par exemple d'en appeler à un MOUVEMENT DE GRÈVE GÉNÉRALE de tous les corps de métiers ce 30 novembre (à l'exception des secteurs immédiatement essentiels tels que les hôpitaux et autres services vitaux). Tout ferme, rien n'ouvre. Mais plutôt qu'une banale ville morte, le peuple lui, est hors de ses quatre murs, et manifeste dans les rues des grandes villes. Il réclame de meilleures conditions de vie et de travail, ce qui inclut inévitablement le départ du Gros Fainéant d'Etoudi.

Le fait notable ici, c'est qu'au lieu de traîner sans but le long des avenues comme on l'a vu en octobre, les manifestations ici ont une destination claire, à savoir LES BÂTIMENTS ADMINISTRATIFS, symboles du pouvoir. Ceci concerne les bâtiments et les endroits stratégiques tels que l'hôtel de ville, la place du défilé, et tout autre site abritant les symboles de la tyrannie biyayiste.
À Douala, l'aéroport, situé en centre-ville, est un site idéal à envahir pour entraîner le blocage des vols ce jour-là, voire le jour d'après. Et dans le cas de Yaoundé, en plus de l'Hôtel de Ville, l'Assemblée nationale et la poste centrale sont des bastions incontournables qu'il faudra prendre pour apposer à jamais la signature de la colère populaire.

Et si les Camerounais remplissent les conditions 1 et 2 citées plus haut, atteindre le million de personnes nécessaires pour marcher sur Étoudi se fera de façon quasi automatique.

5) L'un des éléments clé est évidemment ici la COMMUNICATION ET LE FINANCEMENT de la Révolution. C'est-à-dire qu'il faudrait lancer une cagnotte-express (de 48 heures, pas plus) pour rassembler un maximum de fonds (auxquels nous la diaspora, nous engageons à contribuer massivement) permettant de réaliser des objectifs pratiques. Au départ, j'ai songé au financement de l'achat de haut-parleurs, de nourritures, de vivres et de places de transport pour tous les volontaires qui décideront de converger vers Yaoundé. Mais au-delà de ces éléments en aval, il est important de réussir en amont la communication préventive. Cela signifie qu'il faudra distribuer des tracts dans toutes les grandes villes du pays, sur lesquels sera inscrit le célèbre logo "One Piece" (photo d'illustration), symbole des colères populaires en 2025 à travers le monde. Les Camerounais doivent se réveiller le matin et découvrir ces papiers qui traînent partout au sol, sur les poteaux électriques et sur les murs des bâtiments la ville, et qu'un fantôme aura répandus durant la nuit.

Au-delà du symbole illustré, il sera donc écrit dessus l'invitation à la grève générale, en vue de la série de manifestations populaires sur les institutions à travers le pays,

À supposer que le début des hostilités soit effectivement le 30 novembre, l'idéal serait de lancer la cagnotte-express au plus tard ce week-end, afin que les tracts puissent être imprimés et déversés à temps sur l'ensemble du territoire.

Selon toute logique, N'zui Manto, de par son énorme audience numérique et ses antennes sur place dans chaque chef-lieu de région, y compris dans l'État sécessionniste du Sud, serait la personne la mieux indiquée pour assurer ce volet. Mais mon très cher frère ne semble malheureusement pas intéressé par autre chose que par la stricte communication made in Tchiroma.

J'en profite donc pour vous laisser ici le devoir de désigner le nom d'un suppléant en mesure de tenir ce rôle. Juste une précision ( sachant que les finances et le management ne figurent pas parmi mes talents, je m'exclus d'office!). Et bien sûr, je vous invite en commentaires à faire d'autres suggestions. Il n'y a en effet, pas une manière standard de lancer une révolution populaire

EN BREF :

Telles sont les 5 mesures et sous-mesures concrètes qui, à mon sens, seront indispensables pour chasser cette dictature qui, pour de bon, a verrouillé la voie des urnes. La tragi-comédie électorale commencée le 5 août a eu au moins pour effet positif de nous rafraîchir la mémoire si l'on avait encore des doutes. Et la conclusion est définitive : le despote périmé de 92 ans désire simplement faire de nous de gentils opposants, dociles et inoffensifs, juste bons à l'accompagner dans sa communication macabre selon laquelle « le Cameroun est un État de droit et une démocratie ». Ne disposant pas d'armée, et ayant conscience qu'une guerre civile est la pire chose qui puisse arriver à une Nation, la seule - et la meilleure - option qui s'offre à nous est la Révolution populaire citoyenne.

Nous avons conscience que c'est le peuple qui détermine ses dirigeants, en toute souveraineté, sans manipulation ni imposition de candidats alternatifs, comme le triste spectacle que nous a offert Erik Essousse et son épouse Atangana Clément le 26 juillet et le 5 août, avant de conclure par un bal de cannibales le 12 octobre.

Il est donc impératif que les Camerounais cessent d'être une foule disparate, une simple mosaïque de communautés juxtaposées, et qu'ils soient enfin UN PEUPLE. Un peuple qui place le drapeau national avant la tribu, et qui met le collectif au-dessus des privilèges et des affinités personnels. Un peuple conscient de la nature commune et partagée de ses difficultés quotidiennes.

Et pour les enfants du Socle Granitique, posez-vous l'interrogation suivante : « À quoi me sert-il d'avoir mon frère du village au pouvoir si l'hôpital du village n'a pas de salle d'opération ni de scanner, pendant que mon fameux frère décolle à chaque fois pour Genève, afin de bénéficier des meilleurs soins ? »
Continuer de soutenir pareille incurie, ce n'est plus de l'amour, mais du vampirisme. Un envoûtement en règle !

Et il faut en sortir dès maintenant, par la Révolution mentale et pratique.
Un million de personnes à Yaoundé ; c'est le mot de passe qui mène au salut !