Un sénateur américain, Jim Rish, vient de lâcher une bombe diplomatique : il veut que Trump sorte les muscles pour "sauver" le Cameroun.

Officiellement, c’est pour éviter que la région ne s’enflamme. Officieusement, c’est pour que l’on sache qui tient le briquet. Rish vise Yaoundé avec la précision d’un sniper politique, profitant de la menace de Trump d’envoyer l’armée au Nigeria.

Derrière les discours sur la paix, c’est surtout le pétrole et le contrôle du golfe de Guinée qui font saliver Washington. Et tant qu’à faire, mettre des bâtons dans les roues de la Chine en Afrique, c’est toujours bon pour le business.

Rish ne mâche pas ses mots: il accuse Biya de corruption, de répression, de complicité avec Wagner et de nourrir le djihadisme. Il parle d’élections truquées, de citoyens américains emprisonnés, et d’un régime qui menace la sécurité des États-Unis. Traduction : le Cameroun est devenu un caillou dans la chaussure étoilée de l’Oncle Sam. Et si rien ne change, ce caillou pourrait devenir une grenade.

Pendant ce temps, au palais, on joue les fiers-à-bras : "Le Cameroun ne reçoit d’ordres de personne !" Sauf quand il s’agit de tendre la main pour des financements, des aides, ou même des dons.

L’indépendance, c’est bien, mais ça ne devrait pas rimer avec dépendance déguisée. Refuser les ordres tout en acceptant les chèques, c’est l’art du grand écart diplomatique.