Rebondissements dans l’Affaire Afrique Media à Yaoundé

Le mouvement d’humeur programmé ce vendredi devant les locaux du Conseil National de la Communication à Yaoundé n’aura pas lieu. Il a été formellement interdit par le Sous-préfet de Yaoundé 1er. Selon le «chef de terre» de Yaoundé 1er, c’est pour des raisons de trouble à l’ordre publique que cette manifestion a été interdite.

«En réponse à votre lettre en date du 15 octobre relative à l’objet susvisé (Déclaration de manifestation publique contre le Conseil National de la Communication à Yaoundé 1er), j’ai l’honneur de porter à votre connaissance de ce que, malgré un examen attentif de votre demande, il ne m’a pas été possible d’y réserver une suite favorable pour des raisons de trouble à l’ordre public», répond le Sous-préfet à la Ligue Camerounaise des Consommateurs (LCC).

Pour le président de la LCC, la bataille pour la levée des scellées à Afrique Média doit se poursuivre autrement. Magellan Kamseu indique que la LCC poursuivra par une campagne de plaidoyer. Ladite campagne sera faite à travers une «récolte de signatures dans le cadre d'une pétition; la saisine du Premier Ministre, tutelle du CNC, etc», informe le président de la LCC.

Pour rappel, la LCC qui dénonce l’acharnement du CNC contre la chaine panafricaine Afrique Média avait prévu un sit-in ce 30 octobre devant le siège du CNC.

100 consommateurs, membres de la LCC, munis de leurs postes téléviseurs, de leurs cartes de membres et vêtus de noir devaient manifester pacifiquement, de 9h00 à 10h précises, devant le siège du CNC au quartier bastos, à Yaoundé.

Suspendue pour une durée d’un mois pour le non-respect de l’éthique et de la déontologie en matière du journalisme, le CNC insiste pour que la sanction de la chaine de télévision reste en vigueur jusqu’à ce qu’elle soit effectivement exécutée.