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Actualités of Thursday, 23 March 2023

Source: www.camerounweb.com

Rapport d'enquête: voici pourquoi Laurent Esso ne s'est expliqué qu'avec Biya par téléphone

Le ministre Laurent Esso Le ministre Laurent Esso

L'aveu du Lieutenant colonel Justin Danwé avait mentionné que le ministre en charge de la Justice et Garde des sceaux, avait parlé au téléphone avec Amougou Belinga, lorsque Martinez Zogo avait été enlevé.

Le rapport sur les enquêtes envoyé par les officiers de la gendarmerie et de la police au chef de l'Etat, notifie que le directeur des opérations de la DGRE a mentionné le nom du minjustice.

Mais ce dernier n'a pas été convoqué ni demandé de venir confirmer ou réfuter les informations données par le lt-col Justin Danwé.

Laurent Esso n'a parle de cette affaire qu'avec Paul Biya, qui lui a demandé si ce qui était dans le rapport était vrai.

L'autre raison pour laquelle le ministre Laurent Esso n'a pas été auditionné, c'est que, les traces de ce fameux appel qu'il aurait eu avec Amougou Bélinga pendant que Martinez était enlevé et torturé(selon Justin Danwé), n'ont jamais été trouvés par les fins limiers de la police et de la gendarmerie.

"Laurent Esso n'a pas été auditionné parce que les enquêteurs n'ont pas établi l'existence du fameux coup de fil rapporté par RSF entre lui et Amougou Belinga pendant la torture de Martinez Zogo", lit-on dans une publication de Boris Bertolt.

'Justin Danwé n'a jamais changé de version et maintient'

En attendant le jugement des personnes arrêtées et l'arrestation d'autres plus grands morceaux du sérail soupçonnés d'être derrière l'assassinat de Martinez Zogo, un premier rapport des enquêteurs de commission Police-Gendarmerie a été envoyée à Biya.

Déjà informé au fur et à mesure que les enquêtes évoluaient par son aide de camps, et souvent par le SGPR, le chef de l'Etat aurait reçu il y a quelques semaines, avant le sommet de la Cemac, un rapport de la commission mixe d'enquêteurs de la gendarmerie et de la police chargée de faire la lumière sur l'assassinat du journaliste.

Selon ce rapport, dont des birbes d'informations du contenu ont fuité, l'on apprend que les preuves retenues contre Jean Pierre Amougou Belinga sont irréfutables. Non seulement l'on apprend l'existence des éléments sonores et et visuels, mais aussi, les aveux du Colonel Justin Danwé, dans lesquels il disait avoir enlevé Martinez Zogo sur ordre d'Amougou Belinga n'ont jamais changé, comme rapportés par plusieurs influenceurs, bloggeurs et journaux.
Le nom du garde des sceaux figurerait également dans le rapport.

Ces informations ont été confirmées hier mardi par le très informé J. Remy Ngono.

"Justin Danwé n'a jamais changé de version et maintient que c'est Amougou Belinga qui lui a demandé d'assassiner Martinez Zogo. Et c'est bien lui qui a recruté tous les membres du commando qui n'ont jamais nié leur participation au sale boulot. Maintenant, les amis du colonel Bamkoui disent qu'il y a eu une nouvelle audition en pleine sorcellerie, hier nuit à Kondengui", révèle Remy Ngono.

Dans la même sortie, Remy Ngono accuse un proche d'Amougou Belinga remis en liberté, de manœuvrer pour le blanchir sur les réseaux sociaux en offrant de l'argent à des "influenceurs" du net.

"Jean Claude Fouda Abéga, bras droit de Amougou Belinga, a été chargé de prendre le relais de Bruno Bidjang, pour arroser la diaspora. Il a décaissé 800 000 FCFA pour envoyer à un lanceur d'alertes en France pour multiplier les posts et versions invraisemblables pour disculper Jean-Pierre Amougou Belinga qui était bel et bien présent au sous-sol de l'immeuble Ekang avec les éléments de la DGRE. Il avait même procédé à un rituel satanique avant de demander aux bourreaux d'achever le journaliste Martinez Zogo", écrit le journaliste.