Le candidat fait face à des accusations concernant sa position sur le rapatriement de militants anglophones des États-Unis.


À quelques semaines de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, l'un des douze candidats en lice se trouve au cœur d'une polémique qui pourrait ternir sa campagne. Joshua Osih , figure politique connue, fait l'objet de critiques suite à la résurgence d'une lettre datant de 2021 adressée au Congrès américain.


Selon les informations qui circulent dans les milieux politiques, soixante-deux députés camerounais auraient signé en 2021 une missive adressée aux autorités américaines, demandant le rapatriement de sympathisants présumés de la cause anglophone ayant trouvé refuge aux États-Unis.

Cette correspondance, qualifiée de "controversée" par ses détracteurs, aurait été signée par 61 parlementaires du parti au pouvoir, le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), et par Joshua Osih , qui était alors le seul député non-RDPC parmi les signataires.

Cette révélation soulève des interrogations sur la cohérence du positionnement politique de M. Osih, particulièrement dans le contexte de la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plusieurs années.
Les critiques pointent du doigt ce qu'ils perçoivent comme une contradiction entre les positions actuelles du candidat et ses actes passés, notamment concernant sa solidarité avec la communauté anglophone.

Cette polémique intervient à un moment crucial de la campagne présidentielle, alors que les candidats multiplient les déplacements et les meetings pour conquérir l'électorat. Pour M. Osih, cette affaire pourrait compliquer sa stratégie de communication, notamment dans les régions anglophones où il espère rallier des suffrages.

Les observateurs politiques s'interrogent sur l'impact que pourrait avoir cette révélation sur les intentions de vote, particulièrement parmi l'électorat anglophone qui représente une part non négligeable du corps électoral camerounais.

Contacté par nos soins, l'entourage de M. Josua Osih n'a pas encore réagi officiellement à ces allégations. Ses partisans appellent cependant à la prudence et demandent que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cette signature.

Les adversaires politiques du candidat n'ont pas manqué de saisir l'opportunité pour questionner sa crédibilité, estimant que "les actes politiques ont des conséquences politiques" et appelant à des "explications claires" de sa part.

La question de la crise anglophone reste l'un des dossiers les plus sensibles de la campagne présidentielle. Les candidats sont attendus sur leurs propositions concrètes pour résoudre cette crise qui a profondément marqué le paysage politique camerounais ces dernières années.

Dans ce contexte, chaque positionnement passé ou présent sur cette question fait l'objet d'un examen minutieux de la part de l'opinion publique et des médias.
Cette polémique illustre également la difficulté pour les candidats d'échapper à leur passé politique dans une campagne où chaque déclaration et chaque acte sont scrutés à la loupe.