Actualités of Tuesday, 14 October 2025

Source: www.camerounweb.com

REVELATION: Comment Tchiroma Bakary a échappé à une tentative d’interpellation orchestrée depuis Yaoundé

Selon des sources sécurités exclusives obtenues par Jeune Afrique, un plan d’arrestation du candidat a été activé dans la nuit du scrutin, avant d’être contré par un réseau d’exfiltration local.

Alors que la tension reste palpable à Garoua après les affrontements entre partisans de Tchiroma Bakary et forces de l’ordre, Jeune Afrique révèle que le candidat a fait l’objet d’une tentative d’interpellation planifiée au plus haut niveau de l’État. Selon plusieurs sources sécuritaires et politiques concordantes, un ordre venu de Yaoundé aurait été donné pour procéder à son arrestation dans la soirée du 12 octobre, peu après la fermeture des bureaux de vote.


D’après un officier supérieur des forces de gendarmerie joint par Jeune Afrique, un véhicule blindé transportant six éléments d’une unité spéciale a été dépêché depuis la capitale dans la matinée du vote. « L’objectif n’était pas d’intimider, mais de saisir l’individu à son domicile une fois la nuit tombée », confie cette source, sous couvert d’anonymat. Ce blindé, stationné discrètement à proximité de la résidence de Tchiroma Bakary, devait servir à son transfert immédiat vers un lieu tenu secret.

Jeune Afrique a pu confirmer ces informations auprès d’un membre de l’entourage du candidat, présent ce soir-là : « Nous avions été informés de mouvements suspects dès 18h. Des hommes en civil rôdaient. Nous savions que quelque chose se tramait. »


Face à cette menace, un système d’exfiltration d’urgence aurait été activé par des soutiens locaux de Tchiroma Bakary. Selon un notable peuhl de Garoua interrogé par Jeune Afrique, le candidat a quitté sa résidence par une sortie secondaire, dissimulé à l’arrière d’un véhicule banalisé, escorté par des motards proches de sa famille. « Il ne s’agissait pas de fuir, mais d’éviter une provocation et un bain de sang », précise cette source.

Jeune Afrique a retracé son parcours : après avoir quitté Marouaré, le convoi a emprunté des pistes rurales pour gagner la localité de Gashiga, à une quarantaine de kilomètres au nord, où il a passé la nuit. Ce n’est que le lendemain, 13 octobre, qu’il a rejoint un lieu plus sécurisé, hors de Garoua.


Jeune Afrique révèle également qu’un gendarme a bien perdu la vie lors des affrontements du 12 octobre, contrairement aux démentis officiels. Son corps aurait été rapatrié dans la nuit vers Yaoundé. « La famille a été contactée et une compensation promise en échange du silence », affirme une source militaire proche de la défunte victime.

Ces révélations montrent à quel point la situation reste explosive dans le Nord, où le pouvoir central semble avoir sous-estimé la détermination des partisans de Tchiroma Bakary – et la complexité du terrain.