Le bras de fer entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le ministère des Sports s’intensifie à l’approche de l’Assemblée générale élective prévue pour le 29 novembre. Malgré l’interdiction formelle du ministre Narcisse Mouelle Kombi, les observateurs et acteurs du football camerounais semblent convaincus que rien n’arrêtera le processus électoral. « Vous allez seulement vous réveiller avec Eto’o comme président de la Fecafoot », a déclaré Pierre Blériot Nyemeck sur Canal Presse, soulignant la détermination des dirigeants de la fédération à maintenir le scrutin, malgré les pressions ministérielles.


Le ministère des Sports, invoquant des « risques de troubles » et des « irrégularités », a tenté de bloquer l’organisation de cette Assemblée générale élective. Pourtant, selon les statuts de la Fecafoot et les règles de la FIFA, aucune autorité gouvernementale n’a le pouvoir de suspendre un processus électoral interne. « Le ministre peut exprimer ses réserves, mais il ne peut pas empêcher la tenue des élections », rappelle un juriste spécialisé en droit sportif.


Samuel Eto’o, actuel président de la Fecafoot et candidat à sa propre succession, apparaît comme le grand favori de ce scrutin. Malgré les tentatives du ministère des Sports pour perturber le processus, les partisans d’Eto’o semblent déterminés à aller jusqu’au bout. « Les élections auront lieu, et Eto’o sera réélu. Le ministre ne peut rien y faire », affirme un proche du dossier.


Ce conflit met en lumière les tensions récurrentes entre les fédérations sportives et le ministère des Sports, souvent accusé d’ingérence. « Si le ministère persiste dans cette voie, cela pourrait déclencher une crise institutionnelle majeure, avec des répercussions sur tout le sport camerounais », prévient un acteur du football local.