Entre diplomatie sportive, souveraineté économique et ancrage territorial


Oswald Baboke est bien plus qu’un haut fonctionnaire. Il est l’architecte d’un réseau d’influence qui s’étend du Palais de l’Unité aux terrains de football, en passant par les champs pétroliers et les mines de l’Est. Son rôle dans la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) en fait un acteur clé de la stabilisation de Samuel Eto’o, une icône dont la popularité dépasse les frontières du Cameroun.


Avec JOCCIDALO Petroleum, Baboke s’impose comme un acteur majeur du secteur des hydrocarbures. Cette percée industrielle s’accompagne d’un ancrage territorial profond dans l’Est, où il finance des infrastructures et parraine des élites locales. Son objectif ? Nationaliser l’exploitation minière et éviter que les ressources ne tombent entre les mains de firmes étrangères peu scrupuleuses.


Dans l’Est, Baboke est bien plus qu’un fils de la région : il en est devenu le pivot. En soutenant des projets comme Caoly (agro-industrie) et Yitcheng (pharmacie), il se positionne en acteur du développement, tout en sécurisant une base électorale et sociale solide. Son influence dans les zones minières, où l’or et les métaux précieux attisent les convoitises, en fait un régulateur incontournable.


Baboke incarne un nouveau modèle de pouvoir au Cameroun : un mélange d’influence politique, de puissance financière et d’ancrage territorial. Son ascension montre que le pouvoir ne se limite plus à la bureaucratie classique, mais s’étend aux secteurs productifs et aux réseaux d’influence. En préparant l’après-Biya, il se positionne comme un acteur clé de la transition politique et économique du Cameroun.