Les élections des présidents et des bureaux des Conseils régionaux se sont tenues, conformément au calendrier électoral, le mardi 16 décembre 2025, sur l’ensemble du territoire national. Ce scrutin, qui parachève la mise en place de l'architecture de la décentralisation, a donné lieu à des renouvellements dans certaines régions, tandis que d'autres ont confirmé leurs sortants.

Polycarpe Banlog a été réélu président du Conseil régional du Littoral. À l’Ouest, c’est le Dr Jules Hilaire Focka qui a été à nouveau élu, tout comme le Pr Fru Angulafo II dans le Nord‐ouest ; Oumarou Ousmanou dans le Nord ; Wouamane Mbele à l’Est, Elango Bakoma Zacheus dans le Sud‐Ouest et Gilbert Tsimi Evouna dans le Centre.

En revanche, il revient désormais à Ndo Gervais Éric de tenir les rênes du Conseil régional dans le Sud ; Aliou Issa dans l’Adamaoua ; Pr Haman Djallo à l’Extrême‐Nord. D’après les décomptes, on retient que 07 présidents ont été reconduits à la tête de leur Conseil régional ; 03 régions (Sud, Adamaoua, Extrême‐Nord) accueillent de nouveaux présidents pour piloter la décentralisation. Aucun jeune (moins de 36 ans) et aucune femme n’a été porté à la tête d'un Conseil régional.

Dans la région de l'Adamaoua, alors que les électeurs étaient les mêmes qu'en 2020, l'UNDP qui détenait la présidence du Conseil régional a perdu au profit du candidat du RDPC dont tous ses candidats investis ont été élus avec un score de 85,39 % (76 voix sur 89 conseillers régionaux). Il faut rappeler que ledit Conseil régional est composé de 34 membres de l'UNDP, 35 du RDPC et 20 du commandement traditionnel).

Dans la région du Sud, alors des instructions du Comité central du RDPC étaient en faveur du M. Bikoro comme président du Conseil régional, les conseillers régionaux ont boudé cette proposition ce qui a entraîné un report desdites élections au 17 décembre 2025.

Au terme de ces élections, c'est M. Ndo qui a été élu avec 66 votes et 22 pour le candidat du Comité central du RDPC. Alors question : que va faire le parti de Paul Biya suite à ce non‐respect de la discipline du parti ? Le RDPC est‐il encore en phase avec sa base ? Quelles conséquences de ce non‐respect de la discipline sur la marche du RDPC et de la démocratie au Cameroun ? Questions à un sou.