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Actualités of Saturday, 20 January 2018

Source: https://www.camnews24.com

Révision des listes électorales: confusion, incongruité, où en sommes-nous?

Difficile de donner la date des éléctions législatives, municipales, sénatoriales et présidetielles Difficile de donner la date des éléctions législatives, municipales, sénatoriales et présidetielles

Les membres du Conseil électoral de la région du Littoral ont tenu le 19 janvier dernier à Douala une réunion de mise au point sur l’avancement de la révision sur les listes électorales pour le compte des différentes échéances de 2018. C’était sous la coordination du Pr Dorothy Njeuma et du Pr Titi Nwel. Une séance de travail qui était élargie aux partis politiques, à la société civile et aux autres acteurs partenaires. Il en ressort, selon lecture d'Emmanuel Nkwa-Dicka, délégué régional d'Elecam, que les quatre départements de la région du Littoral notamment le Wouri, le Moungo, le Nkam et la Sanaga-maritime ont un total cumulé de 951.951 inscrits. Quant aux cartes électorales, 832.700 ont été distribuées sur 918.998 reçues, soit 94% de distribution. S’agissant de la mise à jour des révisions sur les listes électorales, on note 41 radiations dans le département du Wouri et 7 dans le Moungo suite aux décès ou abstentions des électeurs. Sur ce bilan Elecam se veut rassurant. « La rencontre avec la classe politique a été très valable, nous avons discuté, nous leur avons donné notre point de vue sur les choses que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire. Mais ce que nous pouvons réaliser, nous le ferons avec les acteurs du processus électoral. Et puisqu’il reste au moins trois mois de préparation, si le président convoque le corps électoral avec ce que nous allons mettre en place, nous dirons que nous sommes prêts…» dira le professeur Pierre Titi Nwel, Membre du conseil électoral.

Pour ce qui est de la date de la tenue des élections législatives, municipales, sénatoriales et présidentielle, il est difficile d'en dire plus. Puisque le cadre juridique des élections au Cameroun est encadré par un Code électoral contesté par tous sauf bien sûr les membres du parti au pouvoir. Pour Sam Mbaka, 1er vice-président national de L’UDC, « Dans le fonctionnement de ce code électoral il y a beaucoup de soucis. C’est pour cela que des organisations de la société civile ont pris les propositions du code électoral des partis politiques. Et à l’issue de cela il y a un code électoral alternatif qui règlera tous les problèmes du code électoral actuel ».

Le Littoral veut atteindre un million d'électeurs avant la convocation du corps électoral par le président de la République. Mais cet optimisme n’est pas partagé par certains membres de l'opposition qui demeurent dubitatifs, surtout compte tenu du fait qu’aucun calendrier électoral n’est disponible jusqu’ici. A côté de cela, il faut ajouter les crises dans les régions anglophones qui pourraient influencer les choses au plan national. Le manque des kits sur le terrain, et les multiples abstentions des électeurs ne sont pas en reste. Ce qui pour plusieurs remet en cause la crédibilité de l'organe régulateur des élections au Cameroun, qui ne compte pas donner de sitôt raison à ses détracteurs.