Actualités of Friday, 14 November 2025
Source: www.camerounweb.com
L’élection présidentielle terminée et le vainqueur déclaré, l’heure est toujours aux questions. Saint-Eloi Bidoung en pose quatre à Paul Biya. L’ancien membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) demande si la 8ème mandature n’est-elle pas de trop ? Comment va-t-il gouverner ? Avec qui va-t-il gouverner ? Où passera-t-il le septennat ?
Avant toute chose, demandons-lui d’abord pourquoi il s’est porté candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025. C’était pourtant quand il y avait beaucoup de chahut sur son vénérable âge. C’était aussi au moment où il était hautement persécuté de manière visible par la maladie. Perclus, enfin de fatigue après une soixantaine d’années de services dans la très haute administration.
C’était aussi et surtout au moment où le clergé catholique du Cameroun, par la voix de Monseigneur Kleda, avait sorti le crucifix pour excommunier l’ancien séminariste et fils de catéchiste. À dose homéopathique, sa valetaille inoculait déjà de manière perfide, mais assourdissante, dans les esprits des Camerounais le venin de sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Candidature hautement querellée et chahutée par Monseigneur Kleda. Avant que les adeptes de l’église de réveil de Paul Biya (baptisée RDPC) ne viennent dire à l’archevêque de Douala que son avis n’est pas une parole d’évangile. Que ce dernier serait mieux inspiré en restant dans les bocaux de son laboratoire de plantes médicinales et charlatanesques ; pour soigner ministres et députés de la République de leurs prostates, impuissances sexuelles, diabète, hémorroïdes et Covid-19. Ceci avec l’argent d’un valeureux Camerounais, Jean-Pierre Amougou Belinga, pour ne pas le nommer.
C’était enfin quand je criais à gorge déployée sur les plateaux, pour décrier le « mandat de trop ». Rien n’y est fait, d’une obstination digne de Ponce Pilate, Paul Biya s’est fait candidat et s’est imposé vainqueur par décret présidentiel. Selon l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, le président Paul Biya aurait contestablement gagné malgré tout et contre tous et tout.
Certaines âmes prétendent qu’il a été contraint par ses créatures qui craignent pour leurs sorts, leurs fortunes ; pour leurs épouses, leurs enfants et pour leurs vies. Ils redoutent le réveil du Tribunal criminel spécial (TCS) sur toutes les affaires ayant trainé dans la gadoue le gouvernement Joseph Dion Ngute. À chaque nom de ministre de ce gouvernement encore en service, est greffé une affaire scandaleuse dans la République. « Covidgate », « Cangate », « Mimboman gate », « Noso gate », « Boko Haram gate ». Rien que du macabre.