Actualités of Monday, 7 July 2025

Source: Le TGV de l'Info

République du pouvoir sexuellement transmissible: ce que beaucoup ignorent du Cameroun

Les Camerounais ont constaté que depuis des années, Paul Biya, officiellement âgé de 92 ans, n’a plus les capacités physiques ni mentales pour diriger quoi que ce soit. Son vieux compagnon de route, Adolphe Moudiki, 87 ans est dans la même situation. Il s’accroche à la tête de la SNH depuis 33 ans comme une sangsue sur le dos d’un pays exsangue. Mais ne vous y trompez pas : ce ne sont plus eux qui dirigent. Ce sont leurs épouses, dans l’ombre, qui tiennent désormais les rênes de l’État et des richesses nationales.

Chantal Biya, première dame autoproclamée cheffe du Cameroun, s’est arrogée le droit de nommer, destituer, orienter, manipuler. Elle décide de tout sans en avoir ni la légitimité, ni la compétence, ni même l’humilité. Une nation entière est suspendue aux caprices d’une femme dont la seule école connue est celle de l’ascension par le matelas.

De l’autre côté, Nathalie Moudiki, épouse du tout-puissant DG de la SNH, règne sans titre mais avec autorité sur la plus grande entreprise publique du pays. Elle dicte la loi, impose ses choix, fait et défait les carrières, avec la bénédiction de sa camarade de luxe, Chantal Biya. Ensemble, elles ont même placé Franck Hertz, fils de Chantal Biya au conseil d’administration de la SNH, comme on case un héritier dans un coffre-fort national.

Ce duo toxique ne s’intéresse ni à l’avenir du pays, ni à son développement. Leur obsession ? Le luxe tapageur, les sacs de créateurs, les robes clinquantes rouges qui crient leur vulgarité, les bijoux qui brillent comme leur arrogance. Ce ne sont pas des dirigeantes. Ce sont des influenceuses d’État, des clones de Coco Emilia version institutionnelle.

Pendant ce temps, des milliers de jeunes femmes, brillantes et diplômées, croupissent dans le chômage. Leur faute ? Ne pas avoir couché avec un vieillard au sommet de l’État.

Nous assistons en silence, résignés, à la prise d’otage de notre pays par deux femmes sans vision, sans mandat, mais avec un accès illimité au pouvoir par le biais de leurs alliances de chambre.

Le Cameroun n’est plus gouverné : il est entretenu, comme un vieux sugar daddy qui se laisse vider les poches en échange d’un peu de présence symbolique.

La gestion de l’État est devenue une affaire de libido.

Et si le pays pourrit lentement, nous en sommes complices par notre passivité. Le vrai scandale n’est pas seulement qu’elles règnent, c’est que nous les laissons faire.