Actualités of Tuesday, 12 August 2025

Source: www.camerounweb.com

Réplique sévère: Issa Tchiroma Bakary se désolidarise des propos polémiques de Jeanne Nsoga

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Le président du FSNC qualifie d'"inacceptables" les déclarations anti-Kamto et anti-Bamiléké de sa Secrétaire générale


Une polémique secoue le Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) après la diffusion massive sur les réseaux sociaux de publications et tweets attribués à Jeanne Nsoga, Secrétaire générale du parti. Ces déclarations, jugées anti-Maurice Kamto et anti-Bamiléké, ont contraint le président du FSNC, Issa Tchiroma Bakary, à prendre ses distances de manière publique et ferme.

Face à l'ampleur de la controverse, Issa Tchiroma Bakary a tenu à clarifier sa position sans ambiguïté. "Les propos de Madame Nsoga contre Maurice Kamto et la communauté Bamiléké sont inacceptables", a-t-il déclaré. Le dirigeant politique a insisté pour préciser que "ni moi, ni mon parti, ni mon équipe de campagne ne sommes associés à cette démarche qui va à l'encontre même de ma vision de l'État et de ce que je suis."

Cette prise de distance tranche avec la solidarité habituelle observée au sein des formations politiques, témoignant de la gravité que représentent ces déclarations pour l'image du FSNC et de son président.

Pour renforcer sa position, Issa Tchiroma Bakary a avancé un argument particulièrement personnel. "J'ai trois petits-enfants Bamiléké et deux petits-enfants du Sud Cameroun", a-t-il révélé, ajoutant qu'il est "donc inacceptable que je m'en prenne à ces communautés, encore moins à mes propres descendants."
Cette référence familiale illustre la dimension personnelle que revêt cette polémique pour le président du FSNC, qui se trouve dans l'obligation de défendre non seulement ses convictions politiques mais également sa cohérence familiale.

Dans le même élan, Issa Tchiroma Bakary a profité de cette clarification pour réaffirmer ses orientations politiques futures. Le dirigeant a confirmé sa volonté de maintenir ses relations avec d'autres figures de l'opposition, déclarant vouloir travailler avec Maurice Kamto et Bello Bouba Maigari dans le cadre d'un programme commun.

Cette déclaration vient ainsi contredire directement les propos attribués à sa Secrétaire générale et réitère l'engagement du FSNC dans une dynamique d'union de l'opposition camerounaise.

Cette affaire révèle les tensions qui peuvent exister au sein des partis politiques, particulièrement sur des questions aussi sensibles que les relations intercommunautaires au Cameroun. Elle souligne également les défis auxquels font face les dirigeants politiques pour contrôler les communications de leurs collaborateurs à l'ère des réseaux sociaux.

La rapidité avec laquelle Issa Tchiroma Bakary a réagi témoigne de son souci de préserver l'image de son parti et de maintenir sa crédibilité dans le paysage politique camerounais, où les questions ethniques demeurent particulièrement sensibles.